• Langue : Français
• Discipline : Médecine interne
• Identifiant : 2018LILUM136
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 29/05/2018

Résumé en langue originale

Contexte : La sclérodermie systémique (SSc) est une maladie auto-immune fibrosante se caractérisant par une atteinte dermatologique d’expression clinique variable pouvant être associée à des atteintes d’organes. La SSc a des retentissements importants sur la vie quotidienne, sources d’angoisse et de dépression. Les corrélations retrouvées entre les paramètres psychologiques et l’apparence ont fait de l’évaluation de l’image de soi un problème majeur dans l’optique d’une amélioration globale de la prise en charge. L’objectif principal de notre étude était d’évaluer la perception de l’altération esthétique mesurée par une échelle visuelle esthétique allant de 0 à 10 (la valeur 10 correspondant à une altération maximale de l’apparence esthétique) de patients atteints de SSc par rapport à un groupe contrôle de sujets sains. Les objectifs secondaires étaient de rechercher les associations entre la perception de l’altération esthétique et les questionnaires standardisés pour l’évaluation du retentissement esthétique ainsi que les paramètres clinico-biologiques, psychologiques et fonctionnels de la SSc. Méthodes : L’étude « Sclero-esthet » est une étude monocentrique épidémiologique descriptive de deux populations : des patients atteints de SSc et des témoins sains accompagnants un patient non sclérodermique, réalisée au sein du service de Médecine interne Centre de Référence des Maladies Systémiques et Auto-immunes Rares du CHRU de Lille. Résultats : Durant cette étude se déroulant de 2017 à 2018, 88 patients d’âge moyen 49,9 ± 10,9 ans dont 69 femmes (78,4%) et 88 témoins d’âge moyen 43,5 ± 12,7 ans dont 49 (55,7%) femmes ont été inclus. Pour les patients, la médiane obtenue à l’échelle visuelle esthétique était de 3,9 (1,55-6). Pour les témoins, la médiane était de 2 (1-4,88) (p<0,005). Les résultats de l’échelle visuelle esthétique étaient corrélés aux questionnaires d’évaluation de retentissement esthétique, au retentissement psychologique, à l’estime de soi et à la qualité de vie. Conclusion : L’échelle visuelle esthétique apparait comme un bon outil d’évaluation du retentissement esthétique. Les corrélations retrouvées avec les paramètres psychologiques et de qualité de vie sont les témoins de la nécessité de l’amélioration de la prise en charge de cet axe. Une prise en charge spécifique physique ou psychologique pourrait être proposée en cas de retentissement esthétique invalidant.

Résumé traduit

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