Titre original :

Évaluation de la prescription d’antibiotiques en soins primaires dans le cadre d’une bactériurie asymptomatique

Mots-clés en français :
  • médecine générale
  • soins primaires
  • ECBU
  • analyse d’urine
  • bactériurie asymptomatique
  • colonisation urinaire
  • antibiotiques
  • surprescription

  • Bactériurie
  • Antibiotiques
  • Soins médicaux -- Évaluation
  • Bactériurie
  • Antibactériens
  • Prescription inappropriée
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine générale
  • Identifiant : 2018LILUM131
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 28/05/2018

Résumé en langue originale

Contexte : Réduire la surutilisation des antibiotiques, qui a pour conséquence le développement de résistances bactériennes, est un enjeu majeur en santé publique. La bactériurie asymptomatique conduit souvent, en établissement de soins, à une prescription d’antibiotiques, à l’encontre des recommandations. Aucune étude n’a été menée à ce sujet en soins primaires. Nous avons donc évalué la pertinence des prescriptions d’antibiotiques des médecins généralistes pour les bactériuries asymptomatiques dans ce secteur d’activité. Méthode : Il s’agit d’une étude observationnelle descriptive, rétrospective, multicentrique, réalisée entre décembre 2016 et décembre 2017 dans le Nord-Pas de Calais. Nous avons sélectionné des patients présentant une bactériurie asymptomatique puis examiné leur profil, leur analyse d’urine et la prescription des médecins correspondants. Les données ont été récupérées à partir de la base de données informatique des 22 laboratoires ayant participé et d’un questionnaire rempli par les médecins. Résultats : 88 couples médecin-patient ont été inclus dans l’étude. 42 médecins (48%) ont prescrit un antibiotique de manière inappropriée. Les antibiotiques majoritairement prescrits étaient des céphalosporines (38%) et des quinolones (24%). Le motif donné par les médecins pour justifier cette prescription était le traitement d’une infection urinaire dans 69% des cas, alors qu’il s’agissait de bactériuries asymptomatiques. Il y avait une relation significative entre le traitement non pertinent et une hématurie (p=0,026), une leucocyturie (p<0,001), une numération de germes ≥105 UFC/ml (p=0,001), un âge élevé du prescripteur (p=0,020), un patient de sexe féminin (p=0,005) et des antécédents uro-néphrologiques (p=0,006). Une prise en charge adaptée (absence de prescription) était liée de manière significative avec un temps accordé à la formation estimé suffisant par le prescripteur (p=0,033) et une participation à des congrès (p=0,018). En amont, les analyses d’urine n’avaient pas non plus de motif valable de prescription. Conclusion : La mauvaise gestion de la bactériurie asymptomatique est fréquente en soins primaires et entraine la surutilisation d’antibiotiques pourvoyeurs d’antibiorésistances. Elle passe aussi par une prescription inappropriée d’analyse d’urine. Une formation des prescripteurs et l’intervention du microbiologiste pourraient faire diminuer ces erreurs de prescription.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Dehecq, Caroline

AUTEUR

  • Gérard, François
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