Titre original :

Sevrage de la nutrition entérale chez l’enfant : expérience du CHRU de Lille et recherche de facteurs associés au succès

Mots-clés en français :
  • nutrition entérale
  • sevrage
  • trouble d’oralité

  • Alimentation par sonde
  • Troubles du comportement alimentaire -- Chez l'enfant
  • Soins médicaux -- Évaluation
  • Nutrition entérale
  • Troubles de l'alimentation et des conduites alimentaires de l'enfant
  • Évaluation des résultats et des processus en soins de santé
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Pédiatrie
  • Identifiant : 2018LILUM099
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 24/04/2018

Résumé en langue originale

Contexte : L’expérience acquise ces 20 dernières années en matière de nutrition entérale chez l’enfant a fait progressivement apparaître des difficultés de sevrage. Les pratiques professionnelles de ces sevrages sont multiples, sans consensus définis. Les critères influençant le succès ou l’échec de ce sevrage ne sont pas bien connus. L’objectif de notre étude était de décrire les caractéristiques de nos patients sevrés et les pratiques de sevrage de notre centre ainsi que de rechercher les facteurs associés au succès de ce sevrage. Méthode : Nous avons réalisé une étude observationnelle rétrospective monocentrique. Les données étaient recueillies sur les enfants suivi au CHRU de Lille pour une nutrition entérale de plus de 6 mois, et ayant bénéficié d’au moins une tentative de sevrage. Une analyse descriptive de leurs caractéristiques était réalisée, ainsi qu’une comparaison univariée et multivariée entre les succès et les échecs de sevrage. Résultats : Nous avons inclus 114 tentatives de sevrage de nutrition entérale sur 94 patients. Le taux de succès de sevrage de notre cohorte était de 70%, avec une durée médiane de sevrage de 5 mois. L’âge moyen au début du sevrage était de 4,2 ans avec une durée de nutrition entérale de 3,2 ans. Le sevrage était réalisé en ambulatoire dans 92%, avec un arrêt progressif (>1mois) de la nutrition entérale (74%). Le suivi était pluridisciplinaire, diététique (100%) et orthophonique (53%). Notre étude a montré que la nécessité d’un suivi psychologique ou psychiatrique pendant le sevrage était à risque d’échec (OR= 5.7, IC95% [1.2 – 27], p= 0.03). Une alimentation considérée comme « normale » à l’arrêt de la nutrition entérale était un facteur protecteur de l’échec (OR= 0.16, [0.05 – 0.5], p = 0.005). Conclusion : Nous avons pu mettre en évidence que notre pratique de sevrage majoritairement en ambulatoire était aussi efficace à priori que les méthodes rapides par « provocation de la faim ». Des facteurs de risques d’échecs de sevrage de leur nutrition entérale ont été mis en évidence. Ces paramètres pourraient nous permettre de mieux cibler certains patients afin d’optimiser leur prise en charge concernant ce sevrage. Pour ces patients en échecs de sevrage il serait intéressant d’évaluer l’efficacité d’une prise en charge de sevrage rapide en hospitalisation.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Gottrand, Frédéric

AUTEUR

  • Le Coeur, Katia
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