Titre original :

Passer des « 3x8 heures » aux « 2x12 heures » : quelles conséquences sur le sommeil et la qualité de vie au travail et hors travail ? étude réalisée auprès des infirmiers et des aides-soignants de réanimation du CHRU de Lille

Mots-clés en français :
  • Travail posté
  • 12 heures
  • réanimation
  • infirmiers
  • sommeil
  • contraintes psycho-organisationnelles
  • qualité de vie

  • Travail posté
  • Infirmiers
  • Aides-soignants
  • Horaires de travail
  • Sommeil
  • Hygiène du travail
  • Troubles du rythme circadien du sommeil
  • Personnel infirmier hospitalier
  • Aides-soignants
  • Affectation du personnel et organisation du temps de travail
  • Qualité de vie
  • Santé au travail
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine du travail
  • Identifiant : 2017LIL2M495
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 01/12/2017

Résumé en langue originale

Contexte : Déjà bien implantées dans les pays anglo-saxons, les organisations de travail en « 2x12 heures » font leur apparition en France depuis une dizaine d’années. Dans le secteur de la santé, leur expansion et leur généralisation au sein des établissements hospitaliers inquiètent les acteurs de prévention en santé et sécurité au travail. Au CHRU de Lille, des infirmiers de réanimation expérimentent les postes de 12 heures depuis avril 2016, en lieu et place des postes de 8 heures. Objectif : L’objectif principal de notre étude était d’étudier les effets des postes de 12 heures, tels qu’ils ont été implantés au CHRU de Lille, sur le sommeil, l’organisation du travail, et la qualité de vie des infirmiers. Méthode : Notre étude a été menée au sein du pôle « Réanimation » du CHRU de Lille. Un questionnaire a été distribué en mars 2016 (M0), puis six mois après le changement d’horaire de travail, en octobre 2016 (M6). Résultats : Le taux de participation des infirmiers à notre étude était de 70% à M0 (N=103), et de 47% à M6 (N=69). La qualité du sommeil des infirmiers était significativement meilleure à M6 (p=0.02), et seuls 2.9% des infirmiers présentaient une hypersomnolence diurne. Sur le plan organisationnel, on retrouvait un meilleur soutien hiérarchique et une gestion plus efficiente des effectifs à M6 (p<0.001). Le travail interférait moins dans la vie privée des infirmiers lorsqu’ils étaient postés en 12 heures, et le pourcentage d’infirmiers surinvestis dans leur travail était significativement plus faible en « 2x12 heures » qu’en « 3x8 heures » (p<0.001). La qualité de vie, sur le plan mental et social, était également significativement meilleure après le changement d’horaire de travail (p<0.001). Enfin, 96% des infirmiers étaient satisfaits du passage en « 2x12 heures ». Conclusion : Les postes de 12 heures, tels qu’ils ont été mis en place au sein du pôle « Réanimation » du CHRU de Lille, semblent avoir eu un effet bénéfique, tant sur la santé, que sur l’organisation du travail et la qualité de vie des infirmiers de notre étude. Bien qu’ils soient rassurants, ces résultats ont été obtenus seulement six mois après le changement d’horaire de travail. D’autres études apparaissent donc nécessaires afin d’évaluer la pérennité de ces observations, et de repérer un éventuel fléchissement de l’engouement initial pour ce nouveau rythme de travail.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Salembier-Trichard, Alexandra

AUTEUR

  • Huret, Joséphine
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