• Langue : Français
• Discipline : Médecine générale
• Identifiant : 2017LIL2M490
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 30/11/2017

Résumé en langue originale

Introduction : En France, un tiers de la population rapporterait une plainte relative à l’insomnie. En 2008, environ un français sur cinq souffrait d’insomnie chronique selon les critères de l’International Classification of Sleep Disorders de l’American Academy Sleep of Medicine. Ce nombre pourrait être sous-estimé car les insomniaques chroniques consultent peu pour ce trouble et rarement en première intention. Le plus souvent la prescription d’hypnotique est la réponse proposée dans 90% des cas devant le manque d’alternative. La France est le plus grand consommateur d’hypnotiques en Europe. Il n’existe aucune étude sur les pratiques quotidiennes de prise en charge globale de l’insomnie chronique en France actuellement. L’objectif principal est de décrire si les médecins généralistes français ont les connaissances suffisantes pour poser le diagnostic d’insomnie chronique et si la prise en charge globale est en accord avec ce qui est actuellement recommandé. Méthode : Une étude quantitative, transversale, observationnelle, épidémiologique, des pratiques, sur une population de 300 médecins généralistes français randomisée a été réalisée. Un questionnaire papier sur le diagnostic et la prise en charge globale de l’insomnie chronique a été envoyé avec lettre d’information. L’objectif attendu de réponses était de 100 questionnaires pour analyse des données. Résultats : 224 questionnaires ont été envoyés. 110 ont été réceptionnés dont 1 non exploitable. 109 questionnaires ont été analysés. Seuls 20,18% IC95% [13,1% ; 28,95%] des généralistes répondeurs avaient l’entièreté des critères pour poser le diagnostic d’insomnie chronique. D’autre part, 91.74% IC95% [84.9% ; 96.15%] des généralistes respectaient une prise en charge globale satisfaisante de l’insomnie chronique. Une analyse bivariée montrait significativement que les médecins les plus jeunes sont d’avantage enclin à porter le diagnostic d’insomnie chronique selon les critères ICSD-3. Conclusion : Une minorité de médecins généralistes disposait des connaissances pour poser le diagnostic d’insomnie chronique selon l’ICSD-3. Une écrasante majorité de médecins généralistes avait des pratiques de prise en charge globale en accord avec les recommandations SFTG et HAS actuelles. Les médecins les plus jeunes parvenaient davantage à porter le diagnostic d’insomnie chronique selon les critères ICSD-3 par rapport à leurs homologues plus âgés.

Résumé traduit

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