Titre original :

Utilisation du dispositif des maladies à déclaration obligatoire par les médecins généralistes : limites et pistes d’amélioration

Mots-clés en français :
  • Médecine générale
  • santé publique
  • maladies à déclaration obligatoire
  • déclaration en ligne
  • rétro-information

  • Maladies -- Déclaration
  • Maladies infectieuses
  • Santé publique -- Systèmes d'information
  • Notification des maladies à déclaration obligatoire
  • Maladies transmissibles
  • Évaluation des pratiques médicales par des pairs
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine générale
  • Identifiant : 2017LIL2M489
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 30/11/2017

Résumé en langue originale

Contexte : Tout médecin diagnostiquant une maladie à déclaration obligatoire est tenu de la signaler sans délai aux autorités sanitaires. Malgré cette obligation, les médecins généralistes sont peu nombreux à déclarer. L’objectif de cette étude était d’explorer la perception du dispositif par leurs utilisateurs et d’identifier les obstacles au signalement ainsi que les pistes d’amélioration souhaitées. Méthode : Une étude qualitative par théorisation ancrée auprès des déclarants a été réalisée. 9 entretiens semi-directifs ont été nécessaires. Un double codage a été réalisé par deux chercheurs, avec le logiciel QSR N-VIVO 11. Les résultats ont été croisés secondairement. Résultats : L’analyse a montré que l’ensemble du dispositif était méconnu par les généralistes. La formation, uniquement universitaire, restait théorique et apparaîssait lointaine. Le mode d’emploi de la procédure, le rôle des différents acteurs et le cadre législatif n’étaient pas maîtrisés. La confrontation à la procédure restait rare en pratique, conduisant à son oubli. Le dispositif, perçu comme chronophage et complexe entraînait le report ou l’abandon de la déclaration. Pourtant, une fois expliquée, la procédure était perçue comme simple. Les médecins considéraient également que déclarer relevait de leur devoir. De leur côté, les biologistes libéraux, confrontés plus souvent au système de surveillance, maîtrisaient mieux le dispositif de signalement. Pour améliorer le taux de notification, la collaboration entre les différents acteurs semblait indispensable ainsi que la rétro-information, nécessaire au maintien de la motivation et à la valorisation du travail accompli. L’utilisation d’internet pour déclarer était également souhaitée pour simplifier la procédure. Enfin, les formations pratiques et les rappels réguliers étaient à encourager. Conclusion : La procédure, demeurant exceptionnelle en médecine générale, est mal maîtrisée par ses utilisateurs. À l’heure de l’informatisation, la co-déclaration en ligne, en collaboration avec le biologiste, semble une perspective d’avenir. Elle permettra de réduire le temps déclaratif et d’améliorer l’exhaustivité des signalements. L’intégration, dans la nomenclature de cotation des actes, d’une nouvelle consultation longue, dédiée aux maladies à déclaration obligatoire, ne pourrait-elle pas être envisagée dans le futur ?

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Duminil, Thérèse

AUTEUR

  • Gorre, Jean-Baptiste
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