Titre original :

Etat des lieux des violences envers le personnel des structures d’urgences des Hauts-de-France : étude descriptive, observationnelle, multicentrique, au sein de vingt-trois centres

Mots-clés en français :
  • Violences
  • urgences
  • ressenti
  • déclarations
  • formations
  • sous-estimation

  • Hôpitaux -- Personnel
  • Violence dans les hôpitaux
  • Hôpitaux -- Services des urgences
  • Relations personnel médical-patient
  • Violence
  • Personnel hospitalier
  • Service hospitalier d'urgences
  • Relations entre professionnels de santé et patients
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine générale
  • Identifiant : 2017LIL2M440
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 20/10/2017

Résumé en langue originale

Introduction : Selon l'Observatoire National des Violences en Santé (ONVS) les services d'urgences comptent parmi les structures hospitalières les plus exposées à la violence. L’augmentation du phénomène semble être perçue par l’ensemble des professionnels de santé. Pourtant, les données chiffrées sont rares. L’objectif principal était de dresser un état des lieux des violences ressenties par le personnel des structures d'Urgences des Hauts-de-France, d’évaluer le nombre de déclarations formulées ainsi que les formations reçues. Les objectifs secondaires étaient de comparer ces données entre les services de la Métropole Européenne de Lille (MEL) et ceux en dehors, puis d'évaluer l'impact des formations sur le ressenti et les déclarations d’événements violents. Méthode : Il s’agit d’une étude descriptive, observationnelle, menée sur 6 semaines, à l’aide d’un questionnaire Q1 diffusé on-line (SPHINX®) aux acteurs des services ayant accepté de participer à l'étude. Un second questionnaire Q2 caractérisant les 23 centres était envoyé aux responsables. Résultats : 854 questionnaires Q1 ont été analysés. Le personnel estimait avoir déjà été victime de violence dans 96,7% des cas. L'auteur principal était le patient. Les addictions, l'incivilité et le délai d'attente étaient les motifs de violences les plus rapportés. Ces cinq dernières années, l'intensité et la fréquence semblaient augmenter et 83% des interrogés estimaient que dans l’avenir le phénomène allait s’aggraver, mais 31,8% avouaient n’avoir jamais déclaré d’évènement violent. Les motifs principaux de non déclaration étaient « c'est inutile car sans suite » et « un support de déclaration trop complexe ». Il n'existait pas de différence significative entre les services MEL et hors MEL en termes d’intensité et fréquence des évènements, ni du taux de déclarations. Il existait une différence significative quant aux violences de niveau ONVS2, et les principaux motifs de violence. Concernant la formation, 45,7% du personnel déclaraient être déjà formés et 84,8% souhaitaient l’être. Ces formations permettaient de détecter plus fréquemment les situations violentes et incitaient à déclarer. Conclusion : La violence est de plus en plus ressentie au sein des structures d'urgences des Hauts-de-France. Le personnel est inquiet et demandeur de formations. Celles-ci semblent favoriser la déclaration des incidents. Des propositions émanant du personnel pourraient être évaluées pour améliorer leur sécurité face aux violences.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Assez, Nathalie

AUTEUR

  • Goddyn, Antoine
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