• Langue : Français
• Discipline : Médecine. Psychiatrie
• Identifiant : 2017LIL2M443
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 20/10/2017

Résumé en langue originale

Résumé : Le trouble de Stress Post-Traumatique est un trouble mental invalidant survenant au décours d'un évènement traumatique, dont les caractéristiques sont bien établies. Les principaux symptômes sont les reviviscences, l'hyper-vigilance, et l'évitement de tout élément susceptible d'évoquer l'évènement traumatique. Il affecte entre 1 et 12% de la population générale, et entraine un impact considérable sur le plan personnel et sociétal. A ce jour, de nombreuses thérapies sont proposées pour traiter le TSPT. Sont principalement préconisées les thérapies cognitivo-comportementales, et certains antidépresseurs. Toutefois, ces thérapies présentent leurs limites. Entre 50% et 60% des patients bénéficiant d'une psychothérapie entreront en rémission, avec un taux de rechute important au long cours. Les antidépresseurs ne font qu'atténuer les symptômes et présentent de nombreux effets secondaires. Le développement de traitements plus efficients est nécessaire. Les progrès scientifiques amènent une nouvelle compréhension du fonctionnement et de la régulation mnésique. Loin d'être stocké de façon pérenne et immuable dans la mémoire, le souvenir pourrait passer lors de sa réactivation par une phase de déstabilisation imposant un nouvel encodage. S'appuyant sur les propriétés noradrénergiques du propranolol, un β-bloquant traversant la barrière hémato-encéphalique et interférant avec le processus de reconsolidation mnésique, une nouvelle voie thérapeutique est envisagée. Le propranolol bloquerait la reconsolidation mnésique du souvenir, réactivé par lecture du script traumatique. Laissant intacte la mémoire autobiographique du patient, cette thérapie chimio-facilitée empêcherait l'encodage de la charge émotionnelle au souvenir et de ce fait les manifestations envahissantes qui y était liées. De par ce processus fondamentalement différent des processus psychothérapeutiques recommandés, la thérapie offrirait une rémission du trouble à long terme. Par ailleurs, ses modalités d'application facilitent l'engagement et donc le succès thérapeutique. Le traitement est de courte durée, en moyenne 6 semaines, et n'impose pas de traitement pharmacologique quotidien. Ces deux caractéristiques ont été rapportées comme favorisant l'adhésion thérapeutique. L'objet de ce travail est de développer, à la lumière des données scientifiques et cliniques, la perspective thérapeutique du traitement du TSPT par blocage de la reconsolidation mnésique sous propranolol.

Résumé traduit

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