• Langue : Français
• Discipline : Médecine. Psychiatrie
• Identifiant : 2017LIL2M423
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 18/10/2017

Résumé en langue originale

Contexte : La prévalence du tabagisme chez les patients atteints d’affections psychiatriques est 2 à 4 fois plus élevée que dans la population générale. Le sevrage tabagique leur est peu proposé et n’est pas intégré aux soins de routine. Les patients sont autant motivés que la population générale et le sevrage tabagique n’entraine pas d’aggravation de la santé mentale. L’objectif de notre étude était d’étudier les caractéristiques du tabagisme et du sevrage tabagique en ambulatoire de patients atteints d’affections psychiatriques en centre médico-psychologique (CMP). Méthode : Il s’agit d’une étude descriptive rétrospective sur 6 mois de 16 patients suivis au CMP de Valenciennes qui ont souhaité bénéficier d’un accompagnement médical et infirmier pour une aide au sevrage tabagique au sein du CMP. Les patients ont bénéficié d’un traitement psychothérapeutique et médicamenteux par traitement nicotinique substitutif (TNS). Résultats : 81% des patients avaient déjà fait une tentative de sevrage et 25% avaient maintenu une abstinence à 1 an. 50% des patients voulaient arrêter le tabac, 44% réduire leur consommation et 6% maintenir une abstinence. Parmi les patients qui souhaitaient arrêter, 75% étaient au stade de l’intention, et tous ont préféré commencer par réduire leur consommation. La dépendance nicotinique au test de Fagerström était plus élevée chez les patients schizophrènes et la dépendance nicotinique moyenne était de 6.3. Le profil de dépendance comportementale au test de Horn était différent selon les troubles. Le nombre moyen de cigarettes par jour était de 14.7. L’adhésion au TNS était moyenne et a diminué au cours du suivi. 50% des patients avaient déjà utilisé une cigarette électronique (CE), 40% des utilisateurs au cours du suivi ont maintenu une période d’abstinence supérieure ou égale à 2 mois puis ont rechuté. Parmi les patients ayant terminé leur suivi (50%), 75% avaient réduit leur consommation tabagique dont la moitié avait réduit d’au moins 50%. Aucun patient n’était abstinent à la fin du suivi. Enfin, 54% des patients qui ont assisté à au moins cinq consultations ont eu leur traitement modifié. Conclusion : Les patients atteints d’affections psychiatriques sont motivés pour se sevrer. La réduction de la consommation tabagique permet aux patients d’envisager plus facilement l’abstinence. La prise en charge intégrée du tabac en CMP permet un accompagnement plus long et d’améliorer l’alliance thérapeutique.

Résumé traduit

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