Titre original :

Evolution du poids des patients sous antiépileptiques : étude en vie réelle dans un cabinet de médecine générale de la métropole lilloise

Mots-clés en français :
  • antiépileptiques
  • poids
  • soins primaires
  • vie réelle
  • médecine générale

  • Anticonvulsivants
  • Épileptiques
  • Médicaments -- Effets secondaires
  • Prise de poids
  • Anticonvulsivants
  • Épilepsie
  • Prise de poids
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine générale
  • Identifiant : 2017LIL2M428
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 18/10/2017

Résumé en langue originale

Objectif. Les antiépileptiques (AE) sont connus pour influencer le poids. L'activité de soins primaires en France est importante et représente chaque année plusieurs centaines de millions de consultations. L'objectif de cette étude était d'évaluer la variation de poids des patients sous AE dans la vie réelle en réutilisant les données collectées régulièrement en soins primaires. Puis, nous avons essayé de mettre en évidence les covariables qui pouvaient influencer le changement de poids. Méthodes. Nous avons réalisé une étude en vie réelle à partir de données de consultations d'un cabinet de médecine générale du nord de la France de janvier 2013 à juin 2015. Nous avons mesuré l'évolution du poids des patients par rapport à leur poids initial, sous 4 molécules antiépileptives : la prégabaline (PG), le valproate de sodium (VPA), la lamotrigine (LMT) et le divalproate de sodium (DiVPA), indépendamment de leurs indications. Résultats. L'analyse initiale comprenait 123 patients, dont 68 femmes, avec un âge moyen de 51 ans : 108 ont reçu seulement la PG, 6 la LMT, 4 le VPA, 3 le DiVPA et 2 ont reçu deux molécules en même temps. Le temps moyen de suivi était de 254 jours. Le poids a été étudié chez 112 patients. Les principales indications du traitement antiépileptique étaient la douleur chez 75.2 % (principalement neuropathique : 85.1 %), l'épilepsie chez 10 %, les paresthésies chez 6.4 % et les troubles psychiatriques. La variation de poids moyenne à 3 mois était de 0.227 kg [-0.536 ; 0.989] et n'était pas significativement différente de zéro (p=0.55). Elle n'était pas significativement différente de zéro non plus à 1.5, 6 ou 12 mois. À l'inverse, l'hypothyroïdie a été associée à une perte de poids moyenne significative de 1.63 kg par an (p=0.038), et le sexe masculin a été associé à un gain de poids moyen de 2.80 kg par an (p≈0). Discussion. Cette étude démontre que la prise d’AE n'est pas nécessairement associée à une variation de poids dans la vie réelle, contrairement à ce qui a été démontré dans les études interventionnelles précédentes. Certaines covariables ont eu un effet significatif sur la variation de poids durant le suivi. Cette variation résulte également de cofacteurs complexes, comme la douleur chronique ou les maladies psychiatriques. Conclusion. Cette étude a démontré qu'il était possible d’utiliser secondairement des données collectées de façon routinière en soins primaires et ouvre des champs de recherches médicales stimulants et prometteurs.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Chazard, Emmanuel

AUTEUR

  • Skibinski, Pauline
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