Titre original :

Hyperkaliémies du sujet âgé en milieu hospitalier : analyse de la iatrogénie médicamenteuse à partir d’une cohorte historique sur 4 ans

Mots-clés en français :
  • hyperkaliémie
  • iatrogénie
  • événement indésirable médicamenteux
  • interactions médicamenteuses
  • imputabilité médicamenteuse
  • évitabilité

  • Hyperkaliémie
  • Médicaments -- Effets secondaires
  • Maladies iatrogéniques
  • Hyperkaliémie
  • Effets secondaires indésirables des médicaments
  • Maladie iatrogène
  • Sujet âgé de 80 ans ou plus
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine générale
  • Identifiant : 2017LIL2M424
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 18/10/2017

Résumé en langue originale

Contexte : L’hyperkaliémie est un trouble biologique grave souvent observé en milieu hospitalier. L’analyse de la littérature montre que les études ne précisent pas le délai d’apparition de l’hyperkaliémie et ne permettent pas de différencier les hyperkaliémies acquises à domicile de celles acquises à l’hôpital. L’objectif de cette étude est d’analyser finement la part iatrogène dans la survenue des hyperkaliémies per-hospitalières. Méthode : Il s’agit d’une étude rétrospective sur 4 ans analysant les hyperkaliémies (≥ 5,4 mmol/L) survenues après 3 jours d’hospitalisation chez des patients âgés de 75 ans et plus, dans un hôpital général du Nord de la France. Les cas détectés par extraction automatique ont été analysés par double relecture pour analyse des facteurs prédisposants et précipitants, de l’imputabilité médicamenteuse par l’algorithme de Kramer, de l’évitabilité de l’effet indésirable médicamenteux par les critères de Hallas, du caractère inapproprié des prescriptions par les critères STOPP&START, et des associations médicamenteuses à risque. Résultats : 1132 (12,1%) patients ont présenté une hyperkaliémie dont 421 (4,5%) étaient considérées comme per-hospitalières. 471 épisodes d’hyperkaliémies ont été analysés. L’insuffisance rénale aiguë était présente dans 241 épisodes (51,2%). 84,5% des épisodes avaient au moins un médicament hyperkaliémant dont 91,6% étaient possiblement imputables (score de Kramer ≥ 0). Au total, 379 épisodes (80,5%) avaient une origine iatrogène probable du fait de la présence d’un médicament hyperkaliémant et d’un score de Kramer positif. Les médicaments les plus souvent incriminés étaient le potassium (45,2%), les héparines (41,2%) et les inhibiteurs du système rénine angiotensine (35,8%). Trois quarts des prescriptions médicamenteuses étaient responsables d’une hyperkaliémie iatrogène évitable ou possiblement évitable. Conclusion : Les hyperkaliémies per-hospitalières chez les patients de 75 ans et plus sont dans la majorité des cas d’origine iatrogène et évitables. La prévention grâce à la détection de prescriptions notifiées à risque apparait nécessaire afin de limiter la survenue de cet événement indésirable.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Beuscart, Jean-Baptiste

AUTEUR

  • Gellens, Juliette
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