• Langue : Français
• Discipline : Médecine. Pédiatrie
• Identifiant : 2017LIL2M371
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 29/09/2017

Résumé en langue originale

Contexte : L’annonce d’un cancer chez l’enfant bouleverse toute la famille. La fratrie, refuge et soutien tout au long de la vie, est pourtant souvent oubliée. L’objectif de notre travail était d’explorer l’expérience des frères et soeurs d’un enfant atteint de cancer, du point de vue de la fratrie, des parents et des soignants. Méthode : Nous avons réalisé, sur les bases de données PubMed, PsychInfo et Science Direct, une revue systématique des études qualitatives et des avis d’expert avec comité de lecture, publiés en français et en anglais, depuis 2006. Les mots-clés utilisés incluaient « fratrie », « cancer », « enfant ». Les références bibliographiques des articles inclus étaient analysées pour identifier des articles supplémentaires. La qualité des études qualitatives était évaluée selon la grille Côté-Turgeon. Les résultats concernant la fratrie des enfants atteints de cancer étaient extraits et synthétisés par point de vue. Résultats : Nous avons inclus 17 études qualitatives et 4 articles avec comité de lecture, publiés entre 2006 et 2017. L’annonce du cancer était un traumatisme dans la vie de ces enfants engendrant un vécu immédiat dominé par l’anxiété. Ce vécu traumatique et anxieux pouvait susciter chez ces enfants un développement de leur maturité, empathie et responsabilité. Le cadre conceptuel de développement post-traumatique pouvait alors être utilisé pour décrire l’expérience du cancer chez la fratrie. Le cancer marquait également une rupture dans la vie de famille et modifiait profondément et durablement la dynamique familiale, en particulier la relation fraternelle. Pour les frères et soeurs, les relations intrafamiliales prenaient une tonalité dépressive, en lien avec le manque de leur vie d’avant et anxieuse avec la perte de confiance dans les parents. L’expérience du cancer pouvait induire une meilleure cohésion familiale mais restait dominée par un sentiment de solitude chez la fratrie. Les interventions envisagées pour soutenir la fratrie avaient donc pour objectif de la sortir de son isolement. Avant d’intervenir auprès des enfants, les soignants préconisaient de soutenir les parents dans leurs fonctions parentales afin de restaurer la capacité soignante de la famille. Conclusion : Nous, pédiatres, devons, dans le cadre du soin de l’enfant malade, avoir à coeur de soutenir ses parents et sa fratrie pour favoriser le développement de l’enfant dans son environnement social et familial.

Résumé traduit

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