Titre original :

« Santé, travail et substances psychoactives » Etude observationnelle de 6516 salariés du Nord-Pas-de-Calais

Mots-clés en français :
  • Substances psychoactives
  • prévalence
  • usages problématiques
  • DETA cage
  • CAST
  • facteurs professionnels prédictifs

  • Drogues et travail
  • Psychotropes
  • Médecine du travail
  • Alcoolisme et travail
  • Santé au travail
  • Troubles liés à une substance
  • Médecins du travail
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine du travail
  • Identifiant : 2017LIL2M368
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 29/09/2017

Résumé en langue originale

Contexte : Les substances psychoactives consommées par les salariés peuvent entraîner des répercussions importantes sur le travail. Il existe peu de données en population salariée générale dans le Nord-Pas-de-Calais concernant la prévalence de consommation de ces substances et le lien entre ces consommations et le travail. Méthode : Cette étude observationnelle, transversale, a été réalisée de septembre 2012 à juin 2013 dans le Nord-Pas-de-Calais, grâce à un questionnaire auto-administré anonyme, rempli par les salariés à l’issue de la visite médicale en médecine du travail. Les comparaisons de deux groupes de patients ont été réalisées à l’aide d’un test du Chideux pour les paramètres qualitatifs, à l’aide d’un test du U de Mann-Whitney pour les paramètres continus non gaussiens, médiane et intervalle interquartiles (IQR), et à l’aide d’un test de tendance pour les paramètres ordinaux. Le seuil de significativité retenu est de 0,05 Résultats : Au total, 6 516 questionnaires ont été recueillis, incluant 56,2% d’hommes et 43,8% de femmes, âgés en moyenne de 35 ans, ± 11,4. Les consommations régulières d ’alcool concernaient 33,1% de la population. L’usage problématique d’alcool (DETA cage ≥ 2) touchait 12% des consommateurs, significativement plus d’hommes (p=0,001), au statut social précaire [(IQR : 2 (1 à 4) vs 2 (1 à 3) ; p<0.001)], de cadres et d’ouvriers (p=0,0346), les salariés avec de plus gros horaires de travail [(IQR : 40 (36 à 50) vs 40 (35 à 45) ; p<0.001)], déclarant un stress plus important (p<0,001), des horaires instables (p=0,017) ou une volonté de changer de travail (p<0,001). La consommation régulière de cannabis était de 4,1%, l’usage problématique de cannabis (CAST ≥ 2) touchait 54,6% des consommateurs, significativement plus d’ hommes (p=0,012), au statut social précaire [(IQR : 3 (2 à 4) vs 2 (1 à 3) ; p<0.001)] et d’ ouvriers (p = 0,0054). La consommation régulière de médicaments psychotropes et de médicaments antalgiques est de 9,1% et de 19,2% respectivement. 62,7% des consommateurs de médicaments psychotropes déclaraient un lien entre leurs consommations et le travail. Conclusion : Cette étude permettra une sensibilisation des médecins du travail à l’existence d’une consommation significative de substances psychoactives et pourra faciliter le repérage des salariés consommateurs en difficulté.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Deheul, Sylvie

AUTEUR

  • Moreau, Erick
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