Titre original :

Soigner, enfermer, éduquer : une étude nationale descriptive sur les patients mineurs pris en charge dans les unités hospitalières spécialement aménagées

Mots-clés en français :
  • unités hospitalières spécialement aménagées
  • psychiatrie en milieu carcéral
  • troubles psychiatriques
  • adolescents
  • détenus mineurs
  • prison

  • Détention des mineurs
  • Prisonniers -- Services de santé mentale
  • Prisonniers
  • Service hospitalier de psychiatrie
  • Psychiatrie de l'adolescent
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Psychiatrie
  • Identifiant : 2017LIL2M389
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 06/10/2017

Résumé en langue originale

Contexte : Au 1er janvier 2017, 758 personnes mineures étaient incarcérées en France (soit environ 1% de la population carcérale). Par rapport à la population générale du même âge, la prévalence des pathologies psychiatriques parmi ces détenus apparait très élevée, nécessitant parfois des soins psychiatriques en hospitalisation à temps complet. Comme pour les personnes majeures incarcérées, ce sont les unités hospitalières spécialement aménagées (UHSA) qui accueillent les détenus mineurs en hospitalisation avec ou sans consentement. L’objectif de cette thèse est de déterminer les caractéristiques cliniques et sociodémographiques de la population des patients mineurs ayant bénéficié d'au moins une hospitalisation en UHSA. Méthode : Une étude rétrospective multicentrique incluant l’ensemble des patients mineurs hospitalisés en UHSA, depuis leur création en 2010 jusqu’au 1er janvier 2017 a été réalisée. Des données anonymisées sociodémographiques, cliniques, judiciaires et de prise en charge ont été recueillies à partir du dossier médical des patients. Résultats : Au total, 80 patients mineurs ont été inclus, pour 120 hospitalisations en UHSA. Il s’agit généralement d’hommes (85%), âgés de 16,7 ans en moyenne. Ces patients sont majoritairement hospitalisés en soins libres (59%), pour des durées relativement courtes (48 jours en moyenne), suite à des passages à l’acte auto-agressif (43%). Les diagnostics principaux retenus sont les troubles psychotiques (25%) et les troubles anxieux (26%). Plusieurs difficultés de prise en charge (contact avec les familles et les éducateurs, accès à l’enseignement) ont été identifiées. Par ailleurs, 86% des patients bénéficient d’un traitement psychotrope à la sortie et 40% de ces prescriptions sont réalisées hors-AMM. Conclusion : Outre son intérêt épidémiologique, cette étude souligne les difficultés actuelles dans l’accueil des patients mineurs en UHSA. Nous proposons des pistes d’amélioration pour la prise en charge de cette population autour de 3 grands axes : 1/ Aménagement spécifique des modalités d’accueil (accès à l’enseignement, lien avec les familles, etc.), 2/ Aménagement spécifique des prises en charge (éducation thérapeutique, activités thérapeutiques, formations pour le personnel soignant, prise en charge addictologique, etc.) 3/ Développement du travail partenarial (avec les secteurs psychiatriques, les éducateurs, la famille et l’administration pénitentiaire) pour favoriser la cohérence et la continuité des soins.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Fovet , Thomas

AUTEUR

  • Buyle-Bodin, Suzanne
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