Titre original :

Caractéristiques et management des manifestations articulaires paradoxales et lupus induits par anti-TNF α au cours des maladies inflammatoires chroniques intestinales

Mots-clés en français :
  • effet paradoxal
  • anti-TNF α
  • maladie inflammatoire chronique de l’intestin
  • lupus induit

  • Maladies inflammatoires chroniques de l'intestin
  • Arthralgie
  • Anti-TNF-alpha
  • Maladies inflammatoires intestinales
  • Arthralgie
  • Facteur de nécrose tumorale alpha
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Rhumatologie
  • Identifiant : 2017LIL2M376
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 02/10/2017

Résumé en langue originale

Contexte : Les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI) présentent fréquemment des atteintes articulaires dans le cadre de manifestations extraintestinales. Les anti-TNF ont révolutionné la prise en charge de ces pathologies inflammatoires chroniques. Cependant, des effets indésirables inattendus sont survenus sous anti-TNF comme l’apparition de lupus induits ou de pathologies traitées par ces biothérapies définies sous le terme d’effet paradoxal. Les effets paradoxaux articulaires sont peu étudiés et leur prise en charge n’est pas définie. Méthode : Cette étude rétrospective, descriptive, multicentrique incluait les patients vus en rhumatologie pour manifestations articulaires d’apparitions de novo (ou modification des manifestations articulaires pour les sujets ayant une spondyloarthrite (SpA) connue) après initiation d’un anti-TNF dans le cadre d’une MICI. L’objectif était de décrire les caractéristiques cliniques et les modifications thérapeutiques avec leur impact sur l’évolution des symptômes. Résultats : Quarante six patients étaient inclus pour effet paradoxal articulaire, 12 rectocolites hémorragiques (RCH), 33 maladies de Crohn, 1 colite non classée. Deux patients avaient une SpA associée. Les manifestations articulaires étaient des arthralgies périphériques (95,7%), avec 32,6% d’arthrites/synovites. Les manifestations axiales étaient plus rares (28,3%). Les douleurs étaient d’horaire inflammatoire dans 65.2% des cas. Un diagnostic de SpA était posé pour 7 patients. Les modifications thérapeutiques étaient l’introduction d’un immunosuppresseur (28,3%), l’optimisation de l’anti-TNF (26.1%), le switch de l’anti-TNF (26.1%), l’arrêt de l’anti-TNF (21,7%) et l’introduction d’une corticothérapie (15,2%). Dans 9 cas, une stratégie combinée était adoptée. Toutes prises en charge confondues, on notait une amélioration dans 69,6% des cas. Sept cas de lupus induits étaient recueillis. Le temps médian d’apparition était de 8 mois [3-22]. Les anticorps antinucléaires (ANA) étaient toujours présents, avec positivité des anti-DNA natifs dans 5 cas. Sauf pour un cas, seul l’arrêt de l’anti-TNF permettait une amélioration. Conclusion : Le management des effets paradoxaux articulaires sous anti-TNF pour MICI n’est pas codifié comme en témoigne la diversité des modifications thérapeutiques rapportées dans cette étude. Il doit se faire collégialement avec les gastroentérologues. Les lupus induits nécessitent fréquemment l’arrêt de l’anti-TNF.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Philippe, Peggy

AUTEUR

  • Duchemin, Cédric
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