• Langue : Français
• Discipline : Médecine générale
• Identifiant : 2017LIL2M342
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 21/09/2017

Résumé en langue originale

But de l’étude : Comparer les habitudes alimentaires entre enfants obèses et normo pondéraux en bas âge et identifier les facteurs corrélés à une prise de poids accélérée. Notre hypothèse de départ était qu’il n’existait pas de différence qualitative dans l’offre alimentaire mais dans les quantités consommées et le comportement alimentaire. Méthode : Etude épidémiologique prospective monocentrique cas - témoins chez 57 patients de 2 à 8 ans, inclus sur 14 mois. Etaient exclus les patients porteurs de maladie chronique, ou ayant un régime alimentaire particulier. Les données ont été recueillies à l’aide d’un questionnaire proposé aux parents. Les choix alimentaires des enfants ont été recueillis sous forme de jeux. Résultats : La composition et la diversité des repas ne différaient pas de manière significative entre les 2 groupes que ce soit pour l’offre parentale ou pour les choix des enfants. Les enfants obèses mangeaient de plus importantes quantités aux repas et étaient resservis plus fréquemment (81,48% vs 56,67% p=0,0412), de façon plus copieuse (0,46 assiettes vs 0,19 assiettes p=0,0006). Le groupe en surpoids avait un nombre de prises alimentaires quotidienne plus élevé (5,52 vs 4,67 p=0,0002), se servait plus souvent seul dans les placards entre les repas (81,48% vs 23,33% p<0,0001), mangeait plus vite (19 min vs 25 min par repas p=0,0136) et plus souvent devant la télé (77,78% vs 40% p=0,0033). Le fait de se servir seul en dehors des repas avait de loin le plus fort impact sur la corpulence des enfants (25% de la variance en analyse multivariée). Discussion : Nos résultats confirment qu’il n’y avait pas de différence significative dans la diversité et l’équilibre alimentaire entre les deux groupes. Par contre, nous avons trouvé plusieurs facteurs qui contribuaient à une offre alimentaire nettement supérieure en termes de quantité chez les enfants obèses. Les causes en seraient multiples : d’abord intrinsèques (seuil de rassasiement plus élevé), mais également liées à l’offre parentale (nombre journalier de repas, nombre et quantité des rations) et au comportement alimentaire des enfants et de leur entourage (durée des repas, se servir seul en dehors des repas, manger devant la télé). Ces constats devraient être pris en compte dans les actions de prévention primaire et secondaire chez les parents de très jeunes enfants afin de mettre l’accent sur les aspects quantitatifs selon l’âge et éducationnels plutôt que sur l’équilibre alimentaire comme cela est fait actuellement.

Résumé traduit

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