Titre original :

Sevrage en benzodiazépines des patients âgés en médecine générale : utopie ou réalité ?

Mots-clés en français :
  • benzodiazépines
  • sevrage
  • personnes âgées
  • médecins généralistes
  • théorisation ancrée

  • Benzodiazépines
  • Soins médicaux -- Évaluation
  • Personnes âgées -- Soins médicaux
  • Benzodiazépines
  • Ordonnances médicamenteuses
  • Évaluation des pratiques médicales par des pairs
  • Sujet âgé
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine générale
  • Identifiant : 2017LIL2M322
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 14/09/2017

Résumé en langue originale

Contexte : En France 20% des personnes âgées (PA) consomment des benzodiazépines (BZD) au long cours alors que la durée de consommation maximum recommandée par la Haute Autorité de Santé (HAS) est de douze semaines. Cette surconsommation est responsable d’une accoutumance et d’effets indésirables tels que des chutes et une altération cognitive accélérée. Les médecins généralistes (MG) sont les principaux prescripteurs de BZD. L’objectif de cette étude est de comprendre les raisons qui poussent les MG à continuer à prescrire des BZD à leurs patients âgés. Méthode : Il s’agit d’une étude qualitative par théorisation ancrée. Douze entretiens compréhensifs ont été menés entre Janvier et Juillet 2017 auprès de MG thésés, installés ou remplaçant régulièrement dans les mêmes cabinets des Hauts-De-France. Ces entretiens ont été analysés avec l’aide du logiciel NVivo11®. L’analyse de chaque entretien a été triangulée. Une fois arrivé à saturation des données, deux entretiens supplémentaires ont été nécessaires afin de la confirmer. Résultats : Les MG sont conscients du problème de santé publique causé par les BZD au long cours chez les PA. Ils trouvent ces médicaments dangereux et inutiles dans les troubles du sommeil qu’ils ne considèrent pas comme pathologiques pour l’âge. Ils consacrent plus d’énergie à ne pas instaurer de BZD plutôt qu’au sevrage. À leurs yeux, notre société de consommation, la surcharge de travail du MG et la sympathie pour les patients, sont des freins au sevrage. Ils doutent de la faisabilité et parfois de l’utilité de celui-ci. Les solutions qu’ils proposent pour le problème des BZD chez les PA sont : la prévention et l’éducation thérapeutique, l’amélioration de l’accès à la psychothérapie et une implication des pouvoirs publics dans la lutte contre la consommation de BZD chez les PA. Conclusion : Les MG sont convaincus de l’utilité du sevrage mais pas de sa faisabilité. Ils se tournent vers l’avenir en limitant les instaurations de traitement et en proposant des solutions innovantes.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Delforge, François

AUTEUR

  • Demouveaux, Adrien
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