• Langue : Français
• Discipline : Médecine. Chirurgie générale
• Identifiant : 2017LIL2M317
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 14/09/2017

Résumé en langue originale

Contexte : Il est établi que la chirurgie thoracique, a fortiori par thoracotomie, est pourvoyeuse de déformations secondaires du rachis. Dans notre pratique courante, nous avons constaté que les patients ayant bénéficié d’une chirurgie d’exérèse pulmonaire semblaient présenter un risque accru de déformations du rachis thoracique. Cela est-il dû à la chirurgie thoracique ellemême ou existe-t-il d’autres facteurs inhérents à la chirurgie ou au patient expliquant la survenue de telles déformations? L’objectif principal de notre étude était d’évaluer les facteurs de risque de survenue d’une déformation du rachis chez les enfants opérés d’une chirurgie d’exérèse pulmonaire. Les objectifs secondaires étaient de décrire les caractéristiques des déformations du rachis rencontrées et d’adapter le suivi de ces enfants en fonction de nos résultats. Matériel et méthode : Il s’agissait d’une étude rétrospective descriptive et analytique. Les enfants opérés entre 1995 et 2010 d’une chirurgie d’exérèse pulmonaire au CHRU de Lille ont été inclus. Résultats : Au total 123 patients ont été étudiés, et 28% ont présenté une déformation postopératoire. La réalisation d’une pneumonectomie est associée à un risque augmenté de déformations (HR=3,11 ; p=0,03). De plus, parmi les patients déformés, il existe une majorité de patients opérés pour dilatation des bronches (56%, p<0,02) alors que cette étiologie ne représente que 45% de la population étudiée. De même, les patients présentant des malformations associées sont plus déformés (p=0,04). Le sexe féminin est plus représenté dans le groupe déformation sans que cette différence ne soit significative. Enfin, lorsqu’on étudie l’ensemble de la population, l’âge au moment de la chirurgie ne semble pas affecter la survenue de déformations. Cependant, dans chaque sous-groupe de pathologies, les patients présentant une déformation ont été opérés significativement plut tôt. Conclusion : A la vue de nos résultats, nous proposons une surveillance clinique annuelle par le pédiatre associée à une radiographie du rachis complet à l’âge de 9 ans chez la fille et 11 ans chez le garçon pour tous les patients opérés d’une chirurgie d’exérèse pulmonaire. De plus pour les patients opérés d’une pneumonectomie ou pour dilatation des bronches, nous préconisons un suivi plus rapproché, respectivement 1 et 2 fois par an, par un orthopédiste pédiatre.

Résumé traduit

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