• Langue : Français
• Discipline : Médecine. Endocrinologie et métabolismes
• Identifiant : 2017LIL2M303
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 06/07/2017

Résumé en langue originale

Contexte : Le diabète est associé à des modifications cognitives aggravées par Les complications micro et macroangiopathiques, un mauvais contrôle glycémique et des hypoglycémies. Par ailleurs, les troubles cognitifs compliquent la gestion du diabète. L’objectif principal de cette étude était de déterminer la prévalence des troubles cognitifs dans une cohorte de patients diabétiques âgés de 50 ans et plus. L’objectif secondaire était d’évaluer les facteurs associés au déclin cognitif. Méthode : Etude prospective sur 191 patients diabétiques de 50 ans et plus hospitalisés au CHRU de Lille dans le service d’endocrinologie-diabétologie. Evaluation des fonctions cognitives par un test global, le MOCA, administré par un neuropsychologue ou un praticien formé. Un score inférieur à 26 était considéré comme pathologique, ce score étant pondéré au niveau d’études. Deux groupes ont été formés selon le score normal ou déficitaire au MOCA et ont été comparés en prenant en compte les variables suivantes : âge, sexe, IMC, tabagisme actif, activité physique, type de diabète, hémoglobine glyquée, antécédent d’hypoglycémie sévère, complications micro et macroangiopathiques, hypertension artérielle, antécédent d’amputation de pied pour plaie diabétique, dyslipidémie, ACFA, SAOS, syndrome dépressif, plainte cognitive, traitements en cours. Résultats : 35,1% de la population présentait un trouble cognitif. Les patients ayant une dysfonction cognitive étaient significativement plus âgés (p=0,04), souffraient plus de rétinopathie (p=0,02), de neuropathie (p=0,03), étaient plus nombreux à avoir un antécédent d’AVC (p=0,03), d’amputation pour plaie de pied diabétique (p=0,03), pratiquaient moins d’activité physique (p=0,001) et prenaient plus de traitement antihypertenseur (p=0,04). En analyse multivariée, trois facteurs étaient significativement associés au risque d’avoir un MOCA < 26 : l’absence d’activité physique régulière (OR=2,3 ; IC 95% [1,2-4,5]), la rétinopathie (OR=2,4 ; IC 95% [1,1-5,3], p=0,04) et la prise d’au moins un traitement antihypertenseur (OR=2,9 ; IC 95% [1,2-7,3], p=0,02). Conclusion : Notre étude montre la prévalence élevée des troubles cognitifs dans une cohorte de patients diabétiques. Identifier les facteurs prédictifs de dysfonction cognitive comme l’absence d’activité physique régulière, la rétinopathie, la prise de traitement antihypertenseur, pourrait aider les médecins à proposer un dépistage systématique aux patients à risque.

Résumé traduit

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