• Langue : Français
• Discipline : Médecine. Psychiatrie
• Identifiant : 2017LIL2M296
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 05/07/2017

Résumé en langue originale

Le vieillissement constant de notre population entraine une augmentation inéluctable du taux de personnes dépendantes, et en conséquence, des besoins humains pour leur apporter une aide. Les aidants sont soit professionnels, soit «naturels » c'est-à-dire des proches. On estime que 5% des Européens sont aidants naturels. La situation dans laquelle ils se trouvent entraîne chez eux une souffrance particulière. Elle est appelée burden (fardeau en français), et peut se compliquer et/ou s'associer à des états dépressifs caractérisés. Ce burden est subjectif (perception subjective par l'aidant de l'impact que les soins prodigués ont sur lui : anxiété, fatigué, dépression...) ou objectif (correspondant aux répercussions sur les différents champs de la vie de l'aidant : emploi, loisirs, liens sociaux...). Les facteurs de risque de burden et de dépression se recoupent, et sont par exemple : être une femme, le conjoint, un haut niveau de dépendance de l'aidé. Par ailleurs, les études montrent que les aidants présentent davantage de stress et d'anxiété, de dépression, de plus bas sentiments de bien-être. A cela s'ajoutent des difficultés pour l'emploi, ou encore une diminution voire une perte des liens sociaux, du temps libre et des loisirs. L'impact de toutes ces difficultés se fait sur les aidants (surconsommation de psychotropes, plus haut taux de mort prématurée), mais aussi sur l'aidé (risque de maltraitance, d'institutionnalisation précoce). La prise en charge doit être préventive avec par exemple l'utilisation d'échelles spécifiques pour le dépistage du fardeau et de la dépression, et curative, médicamenteuse ou non : la combinaison de plusieurs types d'interventions (psychoéducation, psychothérapie, groupe de soutien et d'échange, structure de répit...) ayant l'efficacité la plus significative. Dans ce contexte, un atelier d'information et de prévention de la dépression de l'aidant âgé a été mis en place au sein la Maison des Aidants d'Armentières. Il ne s'agit que de pistes de travail, mais l'expérience s'est révélée positive, avec un intérêt marqué des participants, et des demandes de leur part de renouveler ce type d'interventions. Les aidants seront à l'avenir de plus en plus nombreux, et nous serons tous confrontés personnellement ou professionnellement à leurs difficultés. Il est indispensable d'avoir connaissance de leur situation, afin de leur apporter la meilleure aide et prise en charge possible.

Résumé traduit

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