Titre original :

Les anémies dysérythropoïétiques congénitales en France: mise en place d’un registre et analyse de 47 patients

Mots-clés en français :
  • Anémie dysérythropoïétique congénitale
  • hémochromatose secondaire
  • interféron-α
  • splénectomie
  • chélation martiale
  • corrélation génotype-phénotype

  • Anémie
  • Hémochromatoses
  • Anémie dysérythropoïétique congénitale
  • Hémochromatose
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Hématologie
  • Identifiant : 2017LIL2M268
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 28/06/2017

Résumé en langue originale

Introduction – Les anémies dysérythropoïétiques congénitales (CDA) forment un groupe hétérogène de pathologies bénignes constitutionnelles, marquées par une anémie arégénérative, une hémolyse et des anomalies morphologiques des érythroblastes. Il existe de nombreux cas rapportés dans la littérature, ainsi que des cohortes nationales. L’objectif de notre étude était l’analyse des cas français de CDA, dans la population adulte et pédiatrique, afin de mieux connaître leurs spécificités (épidémiologiques, cliniques, biologiques, thérapeutiques et évolutives). Méthodes – Nous avons travaillé à partir du registre des analyses génétiques réalisées dans le Laboratoire d’Hématologie de l’Hôpital Robert Debré (laboratoire national de référence) et avons interrogé les praticiens français susceptibles de prendre en charge cette pathologie. Nous avons élaboré un questionnaire en vue de recueillir les données cliniques, biologiques et génétiques qui nous paraissaient pertinentes. Résultats – Nous avons retenu 81 patients (propositus et apparentés malades) à partir du registre (entre mai 2010 et novembre 2016), auxquels nous avons ajouté 6 autres patients (à partir de contacts directs avec les praticiens français). 47 patients sur les 87 ont été analysés, en fonction de leur type de CDA et de leur type de mutation. Parmi les différences significatives, les patients avec une CDA de type I (CDA-I) présentent une macrocytose (p=0,0044) et des LDH (p=0,045) plus élevées au diagnostic, ainsi que plus de malformations (p=0,037) et de ponts chromatiniens en microscopie optique (p=0,00099). Quant aux patients avec une CDA de type II (CDA-II), ils présentent un nombre plus important de cholécystectomies (p=0,0046). La présence d’une mutation non-sens est associée à une hémoglobine néonatale plus basse et un délai diagnostique plus court. En revanche, il n’existe pas de différence quant au risque d’hémochromatose secondaire, qui existe même en l’absence de support transfusionnel. Nous avons objectivé 14 nouvelles mutations de SEC23B (CDA-II) et CDAN1 (CDA-I). Conclusion – Les patients français suivis pour une CDA présentent des caractéristiques cliniques et biologiques identiques à celles décrites dans la littérature. De nombreuses mutations ou gènes intervenant dans l’érythropoïèse restent à découvrir. Etre porteur d’une mutation non-sens semble être associé à un phénotype plus sévère (hémoglobine néonatale plus basse et diagnostic posé plus précocement).

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Rose, Christian

AUTEUR

  • Carpentier, Benjamin
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