• Langue : Français
• Discipline : Médecine générale
• Identifiant : 2017LIL2M002
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 06/01/2017

Résumé en langue originale

Contexte : Les refus de prises en charge médicales par les patients sont fréquents en médecine générale. Le patient est partenaire, il exprime des souhaits, des attentes et peut s'opposer à ce que lui propose son médecin. L'objectif principal de ce travail était d'explorer les méthodes mises en place par les médecins généralistes pour prendre en charge les patients qui refusent de suivre leurs recommandations. L'objectif secondaire était de rechercher des solutions proposées par les médecins généralistes pour améliorer la prise en charge de ces patients opposants. Méthode : Il s'agit d'une recherche qualitative par analyse thématique avec réalisation d'entretiens semi-dirigés. Le recrutement a été réalisé de façon raisonnée, en variation maximale. Les entretiens intégralement retranscrits sous Word® ont fait l'objet d'un double codage à l'aide du logiciel QSR Nvivo-11®, assurant la triangulation des données. Les entretiens ont été poursuivis jusqu'à saturation des données. Résultats : Vingt entretiens ont été réalisés. Les médecins adoptaient surtout des attitudes de compréhension, d'empathie, d'acceptation. Ils évitaient la brimade et les critiques. Ils consignaient le refus dans le dossier médical, quelques-uns faisaient signer une décharge et un seul avait signalé ce refus au Conseil de l'Ordre des Médecins. Plusieurs ressentis négatifs ont été décrits : l'impuissance, la frustration, le regret. Parmi les stratégies, la plus employée était de privilégier la communication. Parfois les médecins employaient la peur tout en restant bienveillants et disponibles. Ils pouvaient avoir recours à l'entourage, à d'autres professionnels médicaux, à des supports écrits et informatiques. Pour améliorer la prise en charge de ces patients, ils proposaient de renforcer le dialogue. Certains envisageaient de participer à des formations médicales. Conclusion : Les médecins généralistes occupent une place centrale dans le parcours de soins et sont donc les premiers confrontés aux refus. Proposer des formations médicales pourrait être une piste intéressante. Cela permettrait d'acquérir des outils utiles dans la gestion de ces situations, parfois complexes à prendre en charge d'un point de vue médical mais aussi humain et personnel. Développer des supports informatiques fiables, proposer des campagnes d'informations à travers les médias et les autorités de santé constituent également des pistes à envisager.

Résumé traduit

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