Titre original :

Evaluation des fonctions cognitives dans la crise suicidaire, intérêt du MoCA test

Mots-clés en français :
  • Suicide
  • cognition
  • MoCA test

  • Comportement suicidaire
  • Suicide
  • Troubles de la cognition
  • Tests neuropsychologiques
  • Tentative de suicide
  • Suicide
  • Dysfonctionnement cognitif
  • Tests neuropsychologiques
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Psychiatrie
  • Identifiant : 2017LIL2M222
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 16/06/2017

Résumé en langue originale

Contexte : La crise suicidaire est un problème majeur de santé publique puisqu’on compte environ 10 000 suicides et plus 150 000 tentatives de suicide par an en France. Cette crise serait sous-tendue par une altération des fonctions cognitives, notamment exécutives comme l’attention, l’inhibition cognitive, la fluence verbale, la mémoire et la prise de décision. Ces troubles entrainent une incapacité à générer des solutions face à des évènements de vie stressant et met le sujet dans une impasse psychique. Devant l’absence de choix et la souffrance engendrée, il commence alors à penser au suicide. Objectif : Nous faisons l’hypothèse qu’il existe une atteinte des fonctions cognitives dans la crise suicidaire, indépendamment des troubles psychopathologiques sous-jacents, à l’origine même de l’apparition de la crise suicidaire et dont l’intensité peut être évaluée par le MoCA test. Méthode : Afin d’évaluer ces fonctions cognitives, nous avons utilisé le MoCA test, qui est un test sensible pour dépister les troubles cognitifs légers, dans une population en crise suicidaire (présence d’idées suicidaires ou tentative de suicide) et hospitalisé au Centre d’Accueil et de Crise du CHRU de Lille depuis moins d’une semaine. Associé à ce test, il a été réalisé un bilan neuropsychologique afin d’évaluer plus finement les fonctions exécutives. Résultats : Dans notre échantillon de 30 sujets, la moyenne générale au MoCA test était de 24,71, soit inférieure à la norme de 26. Au total, c’est 63,33% des patients recrutés qui présentaient un MoCA test altéré. On retrouvait une atteinte plus particulière de l’attention (p < 0.005) et de la mémoire de travail avec une note moyenne à 53,53 (ET ± 9,01) pour une norme à 74, 95% IC[69-83] (< 4ème percentile). Conclusion : Nous avons montré une altération du fonctionnement cognitif lors d’une crise suicidaire évaluée par le MoCA test. Ces résultats sont essentiels et permettent de mesurer l’importance des défects cognitifs présents lors de la crise suicidaire mais également de penser la prise en charge psychothérapeutique par les thérapies cognitives ou les thérapies brèves. En fonction des capacités cognitives du sujet et l’importance de la crise suicidaire, on pourrait s’orienter vers l’une ou l’autre thérapie.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Jardon, Vincent

AUTEUR

  • Porte, Amèlie
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