Titre original :

Intérêt de la procalcitonine dans la prise en charge des infections sévères des tissus mous en réanimation

Mots-clés en français :
  • Procalcitonine
  • infections des tissus mous
  • réanimation

  • Tissu mou
  • Procalcitonine
  • Marqueurs biologiques
  • Unités de soins intensifs
  • Infections des tissus mous
  • Calcitonine
  • Marqueurs biologiques
  • Services des urgences médicales
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Anesthésie Réanimation
  • Identifiant : 2017LIL2M219
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 15/06/2017

Résumé en langue originale

Introduction : La procalcitonine (PCT) est un biomarqueur utilisable pour rationaliser la durée de l'antibiothérapie dans certaines infections, notamment respiratoires. Il y a cependant très peu de données en ce qui concerne son intérêt éventuel dans la prise en charge des infections sévères des parties molles. Objectif : Evaluer l’intérêt de la procalcitonine comme marqueur pronostique et comme outil pour guider la durée d’antibiothérapie dans les infections sévères des parties molles en réanimation. Méthode : Etude de cohorte rétrospective monocentrique incluant tous les cas d’infections sévères des parties molles pris en charge en réanimation au CHRU de Lille du 01 janvier 2013 au 31 décembre 2015. Les données démographiques et clinico-biologiques ont été recueillies en utilisant un questionnaire standardisé. Les valeurs de PCT initiales ainsi que leur cinétique étaient analysées. La durée de traitement théorique basée sur un algorithme de décroissance de la PCT a été comparée à la durée effective. Résultats : La cohorte était composée de 196 patients avec un score LRINEC médian à 6 [5-8,5] et un score SOFA à 6 [4-10]. La mortalité à J28 était de 19.4%. Les valeurs de PCT à l’entrée étaient significativement associées à la mortalité à J28 (valeur initiale 28,6 ng/ml [3,5-58,7] chez les patients décédés versus 3,1 ng/ml [0,7-11,8] chez les survivants, p=10-4). Une cinétique de décroissance défavorable sur les 10 premiers jours était également associée à un mauvais pronostic (12,2% des patients survivants avaient une cinétique défavorable versus 62,5% des patients décédés, p<10-5). La durée d’antibiothérapie médiane observée était de 12,5 jours [10-17]. Un algorithme d'arrêt de l'antibiothérapie en cas de décroissance de PCT >80% ou en cas de dosage de PCT <0,5 ng/ml aurait permis une réduction significative de la durée d'antibiothérapie de 6,5 jours [5-8] (p=10-5). Cette diminution de la durée de l’antibiothérapie était réalisable quel que soit le site. Par contre 17,9% des patients avaient une PCT initiale inférieure à 0,5 ng/ml, principalement dans le groupe des atteintes cervicales. Conclusion : La procalcitonine pourrait être un bon marqueur pronostique ainsi qu'un outil pertinent pour raccourcir la durée d'antibiothérapie dans les infections sévères des parties molles. Il faudra cependant évaluer prospectivement l'impact d'une telle pratique en termes de reprise chirurgicale et de devenir des patients.

Résumé traduit

...

  • Directeur(s) de thèse : Poissy, Julien

AUTEUR

  • Pouly, Olivier
Droits d'auteur : Ce document est protégé en vertu du Code de la Propriété Intellectuelle.
Accès libre