Titre original :

Représentations de la problématique alcool et prise en charge du patient en mésusage par les jeunes médecins généralistes

Mots-clés en français :
  • Alcool
  • médecin généraliste
  • mésusage d’alcool
  • représentation de l’alcool
  • addictologie
  • prévention

  • Alcoolisme -- Prévention
  • Médecins généralistes
  • Relations médecin-patient
  • Alcoolisme
  • Enquêtes sur les soins de santé
  • Relations médecin-patient
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine générale
  • Identifiant : 2017LIL2M181
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 06/06/2017

Résumé en langue originale

Contexte : L’alcool est la substance psychoactive la plus consommée et la seconde cause de mortalité évitable en France. Malgré une diminution globale de la consommation, l’alcoolisation ponctuelle est en hausse, notamment chez les jeunes. Le mésusage d’alcool concerne 25% de la population française. L’un des rôles de la médecine générale est la prévention, néanmoins le repérage du patient ayant un problème avec l’alcool et sa prise en charge ne sont pas optimaux. L’objectif de cette étude était d’identifier les représentations de l’alcool des jeunes médecins généralistes, et les moyens qu’ils mettent en oeuvre pour repérer et prendre en charge les patients en mésusage d’alcool. Méthode : Il s’agissait d’une étude qualitative menée par entretiens semi-dirigés auprès de 13 jeunes médecins généralistes du Nord-Pas-de-Calais. Résultats : Le « bien boire » était représenté par une fierté culturelle nationale, un agent de socialisation, un moyen de relâcher la pression, un moyen de dédramatiser. A l’inverse, des représentations négatives relevées étaient la perte de contrôle de sa consommation ou de son image, le symptôme d’une pathologie sous-jacente, la répétition du geste. De plus le patient alcoolique apparaissait victime de la caricature de l’ivrogne. Certains médecins interrogés estimaient la consommation d’alcool des étudiants en médecine conséquente, et notaient une propension des médecins à l’addiction en général. Les difficultés rencontrées pour parler d’alcool avec son patient et le prendre en charge étaient le manque de formation, le manque de temps, le caractère tabou du sujet alcool, la banalisation du produit, le déni du patient, la fatalité du médecin et le propre rapport à l’alcool du soignant. La majorité des participants ne connaissaient pas ou n’utilisaient pas les tests de dépistage validés. Le repérage des patients en mésusage apparaissait différent des autres axes de dépistage du médecin généraliste ; ciblé sur une population particulière selon des critères sociaux, cliniques ou psychologiques et n’était pas systématique. Le sujet était abordé de manière directe ou au contraire progressive, les médecins interrogés ont insisté sur l’importance d’une relation de confiance entre patient et généraliste. La prise en charge du patient en mésusage est apparue empirique, s’appuyant sur l’expérimentation professionnelle et personnelle. Conclusion : L’alcool est un problème majeur de santé publique, malgré cela il reste difficile d’aborder le sujet en consultation de médecine générale, du fait notamment de lacunes théoriques et de représentations encore honteuses du produit alcool et de ses consommateurs. Les représentations personnelles du produit alcool et l’expérience personnelle du soignant influent sur la prise en charge du patient en mésusage.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Bardoux, Alain

AUTEUR

  • Soudy, Carole
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