• Langue : Français
• Discipline : Médecine. Anesthésie Réanimation
• Identifiant : 2017LIL2M133
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 15/05/2017

Résumé en langue originale

Introduction : Le sevrage ventilatoire des patients alcooliques chroniques est difficile, en raison de la fréquence d’un delirium en réanimation. Nous avons évalué la place de la dexmédétomidine en complément d’une analgo-sédation « classique » pour la prévention du delirium des patients alcooliques chroniques en réanimation. Méthodologie : Notre étude est rétrospective, de type avant/après, monocentrique. Les patients alcooliques chroniques sous ventilation mécanique recevaient soit une analgo-sédation « « classique » seule, soit associée à la dexmédétomidine. Nos critères de jugement étaient la survenue de délirium, reposant sur le nombre de bolus de sédation nécessaires pour maintenir une sédation légère (RASS 0 à -2) et le nombre de sédatifs différents utilisés. Nous avons ensuite comparé la sous population des patients avec l’alcoolisme chronique le plus important (≥80g/j). Résultats : Nous avons inclus 117 patients : 49 dans le groupe dexmédétomidine, 68 dans le groupe sédation « classique ». Le groupe dexmédétomidine présentait une diminution significative du nombre moyen de bolus nécessaires (p<0,001) et du nombre moyen de sédatifs utilisés (p<0,001). Il n’y avait aucune différence sur la durée de ventilation mécanique, la mortalité, la survenue de PAVM, de choc septique. La durée de séjour en réanimation était allongée dans le groupe dexmédétomidine (p = 0,004). Le sous-groupe des plus éthyliques les plus sévères présentait des caractéristiques sensiblement comparables à notre population générale. Les résultats étaient identiques à ceux de notre population générale, hormis une absence de différence sur la durée de séjour en réanimation. Conclusion : La dexmédétomidine réduit le delirium chez les patients alcooliques chroniques en réanimation. Son bénéfice sur la durée de ventilation mécanique et la durée de séjour en réanimation reste à démontrer pour les patients alcooliques chroniques.

Résumé traduit

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