• Langue : Français
• Discipline : Pharmacie
• Identifiant : 2017LIL2E064
• Type de thèse : Doctorat de pharmacie
• Date de soutenance : 13/06/2017

Résumé en langue originale

Maladie mentale la plus mortelle, l’anorexie mentale se définit par une restriction volontaire de l’alimentation entraînant donc une perte de poids. Elle est par ailleurs caractérisée par un refus de maintenir le poids corporel dans la normale, une peur intense de prendre du poids et une altération de l’image de son propre corps. C’est en fait une addiction comportementale : quand un patient alcoolique recourt à la consommation d’alcool pour faire face à une difficulté, l’anorexique, lui, se prive de manger. Le risque de rechutes étant important, un suivi soutenu doit être poursuivi à long terme. Régulièrement relayée dans les médias, la pathologie est souvent associée au milieu du mannequinat. Pourtant, elle peut toucher tous les âges, et aussi bien les femmes que les hommes. Mais c’est chez la fille adolescente ou jeune adulte qu’elle est la plus représenté, et c’est d’ailleurs la maladie la plus mortelle chez l’adolescent (avant les cancers). Tout l’enjeu de celle-ci se joue dans sa précocité : plus le dépistage et le démarrage de la prise en charge sont précoces, plus les chances de guérison à long terme sont importantes. Les soins sont multidisciplinaires et font appel à différents professionnels de santé. Ils peuvent être menés en ambulatoire ou à l’hôpital selon la gravité des troubles et le contexte. L’anorexie mentale est traitée comme toute conduite addictive, en insistant sur la psychothérapie, mais aussi les thérapies familiales (surtout chez l’enfant et l’adolescent). Pour l’instant, les médicaments ont encore peu de place dans le traitement de fond de l’anorexie mentale. Certains sont en cours d’étude (notamment les neuroleptiques), et il faut poursuivre leur utilisation à l’hôpital pour avoir plus de recul sur leur efficacité. Par ailleurs, le pharmacien est encore « oublié » dans le processus de soins du patient anorexique. Pourtant, premier professionnel de santé sollicité par le grand public, il peut jouer un rôle à tous les niveaux : en prévention, en dépistage, et en accompagnement du patient dans sa prise en charge et son suivi.

Résumé traduit

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