• Langue : Français
• Discipline : Médecine. Ophtalmologie
• Identifiant : 2017LIL2M016
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 20/01/2017

Résumé en langue originale

Introduction : les kératites à micro-organismes pyogènes sont des infections potentiellement cécitantes. Leur prise en charge comprend un prélèvement microbiologique pour adapter le traitement administré. Les modalités de réalisation de ce prélèvement diffèrent selon les centres. Nous décrivons ici les résultats obtenus au CHRU de Lille. Matériels et méthodes : les résultats microbiologiques des patients passés par le service d’Ophtalmologie du CHRU de Lille du 17/09/2009 au 31/03/2015 pour lesquels le diagnostic probable de kératite à bactérie ou champignon pyogène avait été posé ont été réunis et analysés rétrospectivement. La sélection des cas retenus a été effectuée sur des photographies en couleur prises avant le prélèvement. Les prélèvements avaient été réalisés par grattage cornéen avec les écouvillons eSwab comprenant un milieu de transport liquide puis acheminés aux services de microbiologie. Les facteurs de risque présents chez les patients ont été identifiés. Résultats : parmi 131 échantillons analysés, 82,4% [74,8 % -88,5 %] contenaient au moins une espèce microbienne. Des facteurs de risque étaient retrouvés pour 80% des patients, les plus fréquents étant les pathologies de surface (28,2%) et le port de lentilles de contact (26,7%). Les organismes les plus fréquemment retrouvés étaient Pseudomonas aeruginosa (19,1%), Staphylococcus epidermidis (15,3%), Moraxella spp. (13,7%) et Staphylococcus aureus (13%). Il y avait 12,2% d’échantillons polymicrobiens. P. aeruginosa était significativement plus souvent retrouvé chez les porteurs de lentilles de contact (p<0,0001), Moraxella spp. chez les patients présentant une pathologie de surface (p=0,026) et S. aureus dans les suites récentes d’un traumatisme (p=0,04). Nous n’avons pas retrouvé d’association significative entre le type de microbe en culture et la taille de l’abcès ou la présence d’une pathologie systémique. Conclusion : le taux d’échantillons positifs est important et dans la fourchette haute des données de la littérature. Les proportions d’organismes retrouvés et leur association à différents facteurs de risque sont également concordantes avec les données publiées. Le dispositif eSwab est un moyen simple, pratique et fiable pour l’analyse microbiologique des abcès cornéens à pyogènes. Cependant, pour affirmer la non-infériorité de cette méthode de prélèvement par rapport à la méthode avec ensemencement direct, il faudrait mettre en place une étude prospective comparative.

Résumé traduit

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