Titre original :

Etude épidémiologique descriptive des pathologies observées chez les patients migrants consultant à l’antenne délocalisée de la Permanence d’Accès aux Soins de Santé de Calais sur le site Jules Ferry de novembre 2015 à avril 2016

Mots-clés en français :
  • Migrants
  • Calais
  • précarité

  • Immigrés
  • Immigrés
  • Permanences d'accès aux soins de santé
  • Population de passage et migrants
  • Maladie
  • État de santé
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine générale
  • Identifiant : 2017LIL2M114
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 04/05/2017

Résumé en langue originale

Introduction : Les migrants présents dans la jungle de Calais vivent dans des conditions difficiles et sont sujets à des traumatismes physiques du fait de leurs tentatives répétées de passer en Angleterre. L’antenne délocalisée de la Permanence d’Accès aux Soins de Santé (PASS) de Calais a été le principal lieu de prise en charge en soins primaires de cette population. L’objectif de ce travail est de décrire les principales pathologies des patients migrants consultant à l’antenne délocalisée de la PASS de Calais de novembre 2015 à avril 2016. Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude épidémiologique descriptive monocentrique. Ont été inclus les patients de nationalité étrangère consultant à l’antenne délocalisée de la PASS pour un motif médical. Il a été choisi de sélectionner les dossiers issus des consultations effectuées lors de chaque première semaine complète considérée (de novembre 2015 à avril 2016), soit une semaine par mois pendant 6 mois. Afin de faciliter l’interprétation, les pathologies observées ont été uniformisées en utilisant un thésaurus simplifié issu de la Classification Internationale des Maladies (CIM10) de l’OMS. Puis, celles-ci ont été regroupées par une approche simplifiée proche des grands chapitres de la CIM10. Résultats : Au total, 2265 dossiers de consultations ont été analysés. Les patients de l’échantillon étudié sont pour la plupart des hommes (91,5%) jeunes (25,5 ans en moyenne, 74% de l’effectif a entre 18 et 34 ans). 25 nationalités sont représentées réparties majoritairement entre le Moyen Orient (48,6%) et l’Afrique de l’Est (34,9%). Les principaux regroupements de pathologies présentés sont d’ordre infectieux (36,4%), dermatologique (19,5%) et traumatique (13,4%). Les infections des voies respiratoires hautes (23,7%) et basses (6,8%) et la gale (15,19%) sont les trois pathologies les plus fréquentes. Les pathologies observées sont bénignes. L’échantillon étudié ne présente pas de pathologies d’importation mais des pathologies acquises sur le territoire d’accueil, en partie liées aux conditions de vie. Conclusion : Ces résultats vont dans le sens du « healthy migrant effect », à savoir que les migrants sont globalement en meilleure santé que la population générale, en tout cas à leur arrivée sur le territoire. Cependant, les conditions de vie difficiles dans la jungle de Calais favorisent l’apparition de pathologies. L’amélioration des conditions de vie des migrants est indispensable à l’amélioration de leur état de santé, en complément de l’accès aux soins et de la prévention.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Kessy, Guy-Serge

AUTEUR

  • Poisvert, Alexandre
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