• Langue : Français
• Discipline : Médecine. Chirurgie générale
• Identifiant : 2017LIL2M109
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 02/05/2017

Résumé en langue originale

Introduction et objectif : L’implantation de prothèse pénienne est un acte peu développé : 633 prothèses ont été implantées par 142 (12%) des urologues en France en 2013. 13 chirurgiens réalisent la majorité des interventions chaque année (plus de 10 prothèses). Il existe un diplôme inter-universitaire de chirurgie de la verge pour les chirurgiens souhaitant se former. L’objectif principal est de définir le nombre minimal d’interventions nécessaires pour maitriser cette technique opératoire (courbe d’apprentissage). Matériel et méthodes : Etude de cohorte monocentrique rétrospective des premières primoimplantations de prothèses péniennes entre 2008 et 2016 au CHRU de Lille. 68 implantations ont été effectuées consécutivement par un même opérateur. L’analyse du taux de complications global cumulé a permis de réaliser une courbe suggérant une augmentation du taux de complications jusqu'au vingtième patient puis une baisse de ce taux. Ces 68 patients ont été répartis en deux groupes : les 20 premiers patients et les 48 derniers, selon qu’ils étaient traités en début ou fin d’expérience. Pour tous les patients, les paramètres suivants ont été mesurés : la durée opératoire, les complications per-opératoires (perforation urétrale, albuginéale, cross over, asymétrie), la morbidité péri-opératoires selon la classification de Clavien, la durée d’hospitalisation, ainsi que les résultats fonctionnels et de satisfaction du patient à l’aide de questionnaires. Les données des patients inclus dans le premier ou deuxième groupe sont comparées par les test de Fischer ou de Wilcoxon. Résultats : 5 patients du premier groupe contre 3 patients du deuxième groupe présentaient une complication post-opératoire de grade 3 selon Clavien. Cette différence était significative (p = 0,043). Il n’existait pas de différence significative du taux de satisfaction avec le score EDITS (p = 0,52) ou selon une échelle de Likert (p = 0,72). La durée moyenne d’hospitalisation était significativement inférieure dans le deuxième groupe (p= 0,004). Conclusion : Notre étude a observé que la courbe d’apprentissage pour diminuer les complications de primo-implantations de prothèses péniennes nécessite de réaliser 20 interventions. Une formation spécifique pour diminuer cette courbe d’apprentissage notamment par le DIU de chirurgie de la verge devra être évaluée.

Résumé traduit

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