• Langue : Français
• Discipline : Médecine. Psychiatrie
• Identifiant : 2017LIL2M074
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 04/04/2017

Résumé en langue originale

Introduction : Les troubles des conduites alimentaires sont un réel problème de santé publique, avec environ 1% de personnes souffrant d’anorexie mentale, 1 à 2% de boulimie nerveuse, 1.9% d’hyperphagie et 2.4% de troubles alimentaires non spécifiés. Ces pathologies graves comportent des facteurs de risque tels que l’insatisfaction corporelle ou l’internalisation de l’idéal de minceur véhiculé par les médias, sur lesquels il est possible d’agir. On peut envisager de prendre en charge ces facteurs de risque une fois les patients malades, afin d’éviter une aggravation des symptômes, ou avant le début de la maladie. Ce travail vise à effectuer une revue systématique de la littérature recensant les actions de prévention primaire (ayant lieu avant l’apparition de la maladie) qui ont démontré leur efficacité en conditions expérimentales ou leur efficience en conditions réelles. Méthode : Cette recherche a été conduite en utilisant les bases de données PubMed, AscodocPsy, Cairn et Cochrane Library, ainsi que Clinicaltrials.gov et controlled-trials.com en utilisant l’algorithme de mots clés suivants : (« Eating Disorders » OR « Anorexia Nervosa » OR « Bulimia Nervosa » OR « Binge eating Disorder » OR « Hyperphagia ») AND (« Universal Prevention » OR « Selective prevention » OR « primary prevention » OR « prevention »), en anglais et en français. La période d’investigation courait jusqu’en janvier 2017. Seules les essais contrôlés randomisés écrits en anglais ou en français ont été inclus. Résultats : Cent six articles correspondant aux critères d’inclusion ont été inclus dans cette revue, dégageant plusieurs méthodes d’intervention différentes. L’éducation aux médias semble être le type d’intervention le plus utile en prévention universelle, alors que les études évaluant un protocole de dissonance cognitive montrent les résultats les plus probants en prévention sélective. Certains outils comme la psychoéducation, beaucoup utilisée dans le passé, ou la psychothérapie montrent des limites importantes. Les programmes de promotion de la santé mentale ou intégrant la prévention de plusieurs pathologies différentes semblent se dégager comme une voie d’avenir. On ne retrouve pas d’action centrée sur les familles. Conclusion : Une prévention primaire des troubles alimentaires est possible, mais reste une question complexe qui doit prendre en compte la spécificité de la population à laquelle elle s’adresse.

Résumé traduit

...