Titre original :

Impact de la chirurgie d’endométriose sur les dyspareunies et la qualité de vie sexuelle : étude de cohorte prospective multicentrique sur 5 ans de suivi

Mots-clés en français :
  • Endométriose
  • dyspareunie
  • traitement chirurgical
  • qualité de vie sexuelle

  • Endométriose
  • Dyspareunie
  • Qualité de la vie
  • Soins médicaux -- Évaluation
  • Endométriose
  • Dyspareunie
  • Sexualité
  • Qualité de vie
  • Résultat thérapeutique
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Gynécologie obstétrique et médicale
  • Identifiant : 2017LIL2M063
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 27/03/2017

Résumé en langue originale

Contexte : L’endométriose est associée à une diminution de la qualité de vie et de la fonction sexuelle. Les dyspareunies liées à la pénétration profonde toucheraient plus de 50% des patientes endométriosiques au cours de leur vie. L’objectif de cette étude était d’évaluer, chez des patientes dyspareuniques opérées pour une endométriose, l’impact au long cours de la chirurgie sur les dyspareunies et la qualité de vie sexuelle, jusqu’à 5 ans après la chirurgie. Méthode : Il s’agissait d’une étude prospective multicentrique sur 5 ans de suivi, incluant 433 patientes dyspareuniques opérées pour une endométriose depuis Juin 2009. L’évaluation de la dyspareunie et de la fonction sexuelle au cours du temps s’est faite par l’intermédiaire d’un auto-questionnaire rempli par la patiente avant l’intervention et à 1 an, 3 ans et 5 ans de suivi après la chirurgie. Résultats : Parmi les 433 patientes dyspareuniques opérées incluses, 358 ont pu bénéficier d’un suivi à 1 an, 215 d’un suivi à 3 ans et 88 d’un suivi à 5 ans. Après la chirurgie, on observait dans la population sexuellement active une persistance des dyspareunies chez 54.5% des patientes à 1 an (IC 95% (49.5-60.3)), 64.7% des patientes à 3 ans (IC 95% (58.1-71.3)) et 51.9% des patientes à 5 ans (IC 95% (40.8-63.1)). Plus la maladie était sévère selon la classification AFSr (American Fertility Society), plus la chirurgie permettait de réduire de façon significative le taux de patientes dyspareuniques à 1 an (p<0.01). On retrouvait chez les patientes opérées une baisse significative de l’intensité de la dyspareunie sans prise d’antalgique tout au long du suivi (-3.07 à 1 an, -2.41 à 3 ans, -3.15 à 5 ans, p<0.01), et une baisse significative du tort causé par la maladie à la vie sexuelle durant tout le suivi (+0.65 à 1 an (p<0.01), +0.71 à 3 ans (p<0.01), +0.72 à 5 ans (p=0.01)). Chez les patientes restées dyspareuniques après l’opération, on observait une baisse significative de l’intensité de la dyspareunie sans antalgique à 1 an (-0.95, p<0.01) et 3 ans de suivi (-0.64, p<0.01); une baisse significative de la persistance des douleurs après les RS à 1 an (p<0.01) et 3 ans (p=0.04) de suivi et une baisse significative de l’interruption des RS en raison des douleurs à 1 an (p<0.01) et 3 ans de suivi. La qualité de vie sexuelle globale selon le score SAQ-F des patientes restées dyspareuniques ne s’améliorait pas de façon significative après chirurgie bien qu’une amélioration significative de la satisfaction sexuelle était observée à 1 an (p=0.01). Conclusion : La prise en charge chirurgicale de l’endométriose permet de faire disparaitre les dyspareunies chez un peu moins de la moitié des patientes, avec un bénéfice persistant jusqu’à 5 ans de suivi. Le bénéfice sur la qualité de vie sexuelle apparaît plus nuancé car nécessitant une approche sexologique plus globale.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Collier, Francis

AUTEUR

  • Salome, David
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