• Langue : Français
• Discipline : Médecine. Ophtalmologie
• Identifiant : 2017LIL2M049
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 15/03/2017

Résumé en langue originale

Objectifs : Répertorier et analyser les indications de greffes de membranes amniotiques (GMA) au CHRU de Lille, décrire les résultats obtenus pour chaque indication, et rechercher les facteurs cliniques susceptibles d’influencer les taux et délais d’épithélialisation. Discuter d’éventuelles adaptations et extensions de leurs utilisations. Méthodes : Etude rétrospective portant sur 112 yeux ayant bénéficié d’une GMA au CHRU de Lille de janvier 2010 à 2016. Quatre groupes ont été constitués selon l’indication chirurgicale : 1) kératite, 2) brûlures, 3) reconstruction conjonctivale ou sclérale, et 4) pathologies “autres” (recouvrement de bille exposée ou de bulle de filtration). Le succès était défini par une épithélialisation complète, quelque soit le nombre de GMA nécessaires. Pour les groupes 1 et 2 qui incluent une atteinte cornéenne, les caractéristiques cliniques initiales ont été relevées, notamment la présence d’une infection active, et des sousgroupes ont été constitués. La méthode chirurgicale, le délai de prise en charge, les taux et délais d’épithélialisation et les acuités visuelles (AV) initiale et finale ont également été relevés puis secondairement comparés entre les groupes. Résultats : Les taux d’épithélialisation moyens étaient de 86,6% avec un délai de 34,6 +/- 5,2 jours toutes indications confondues, sans différence significative entre les groupes (p=0.26). Les taux d’épithélialisation étaient de 85.53% pour le groupe 1 et 83.3% pour le groupe 2 (p=0.71), avec des délais moyens respectifs de 34,1+/- 2,7 jours et 38,5 +/- 8,2 jours (p=0.8). Les facteurs cliniques étudiés et notamment la présence d’une infection n’avaient pas d’influence significative sur les taux et délais d’épithélialisation (p=0.36), ni sur le gain d’AV (p=0.65). Une tendance à un délai d’épithélialisation plus long en cas de trouble de la sensibilité cornéenne était observée (p=0,051). Le succès n’était influencé ni par le délai de prise en charge (p=0.81), ni par la méthode chirurgicale (p=0.83), ni par l’association à un autre geste chirurgical (p=0.76). Conclusion : Cette étude confirme l’intérêt des GMA dans la prise en charge des pathologies de surface oculaire. Il ne faut pas hésiter à la proposer précocement, notamment en cas de brûlure oculaire ou kératite infectieuse, et savoir l’inclure dans une démarche combinée médicale et chirurgicale.

Résumé traduit

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