• Langue : Français
• Discipline : Médecine. Chirurgie générale
• Identifiant : 2017LIL2M028
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 03/02/2017

Résumé en langue originale

L'utilisation de l'imagerie 3D de la face en médecine est en plein essor. Pourtant, dans la paralysie faciale périphérique (PFP), des outils subjectifs et non reproductibles tels que les scores cliniques (Housebrackmann-HB, Sunnybrook-SB) ou l'imagerie 2D sont encore largement répandus pour évaluer ces patients. Nous proposons l'utilisation de l'imagerie 4D (3D + temps) pour mesurer objectivement les séquelles de PFP traitées par toxine botulique (TB) au repos et lors du mouvement .Matériel et méthode: Deux acquisitions 4D étaient réalisées pour 8 expressions faciales, avant et après TB chez 16 patients et 10 témoins. Après pré-traitement, un algorithme était appliqué sur chaque image pour obtenir le degré d'asymétrie facial en chaque point du visage appelé Dense Scalar Fields (DSF). La moyenne (Mean DSF) fournissait le degré d'asymétrie faciale global (DAFG) sous forme d'une courbe permettant l'analyse du mouvement. La médiane du Mean DSF était également calculée. L'échelle-visage colorimétrique allant du bleu au rouge (faible à forte asymétrie) permettait une analyse régionale. Les résultats pour chaque expression étaient comparés avec les témoins, avant et après TB, et aux résultats du SB/HB et de l'imagerie 2D. Résultats: En imagerie 4D, le DAFG des patients avant TB était toujours supérieur à celui des témoins. L'outil 4D détectait une modification du DAFG après TB pour tous les patients. Pour 9 patients il diminuait, pour 7 patients il augmentait. Les co-contractions et l'hyperactivité étaient mesurées avant TB et diminuaient ou disparaissaient après TB. Les résultats SB/HB/2D étaient concordants pour neufs patients. Parmi eux, cinq patients avaient des résultats 4D concordants. Ceux dont les résultats 4D étaient concordants avec la clinique avaient toujours un DAFG diminué. Discussion: L'imagerie 4D permet de distinguer un visage asymétrique pathologique d'un visage normal. Elle permet de mesurer une modification du DAFG après TB et d'identifier les co-contractions et l'hyperactivité ainsi que leur traitement. La concordance avec les échelles cliniques et l'imagerie 2D n'a pu être démontrée dans cette étude. Conclusion: L'imagerie 4D est simple d'utilisation, rapide, extrêmement précise et non-invasive. Le coût élevé des appareils et la collaboration avec des informaticiens sont les principaux inconvénients. L'avenir est tourné vers des caméras de profondeur bon marché pour lesquels de nouveaux protocoles doivent être créés.

Résumé traduit

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