Titre original :

Du rêve à l’inférence circulaire : vers une définition de la maladie schizophrénique

Mots-clés en français :
  • schizophrénie
  • rêve
  • cerveau bayésien
  • dopamine
  • inhibition
  • inférence circulaire

  • Statistique bayésienne
  • Schizophrénie
  • Rêves
  • Rêves
  • Schizophrénie
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Psychiatrie
  • Identifiant : 2017LIL2M019
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 24/01/2017

Résumé en langue originale

Introduction. Ce travail développe une réflexion théorique visant à définir la schizophrénie comme une maladie plutôt qu'un trouble. Il s’inscrit dans une démarche transversale reliant le rêve aux neurosciences par les statistiques bayésiennes. Partie I. Le rêve est une fenêtre ouverte sur les processus du sommeil. Il reflète l'activité hyperassociative du système mésolimbique qui recombine les expériences émotionnelles de la veille pour en tirer l'essentiel. Il correspond à un épisode hallucinatoire physiologique découlant de l’hyperactivité mésolimbique. Ce système présente une dynamique qui préexiste aux événements et cherche à les devancer. Partie II. Le formalisme de l’inférence bayésienne définit la fonction cérébrale comme la combinaison optimale des données issues des sens et des savoirs acquis. Le système mésolimbique génère des algorithmes sensorimoteurs élaborés à partir des séquences comportementales déjà expérimentées, qui sont ensuite sélectionnés par le système mésocortical selon leur aptitude à prédire les événements. Le comportement est orienté vers un but par la pondération des précisions des données sensorielles et de la prédiction. Partie III. Le modèle de l’inférence circulaire propose une implémentation biologiquement plausible de ces mécanismes impliquant des boucles inhibitrices dans la réalisation de l’inférence bayésienne par un réseau neuronal. La schizophrénie est un trouble de connectivité fonctionnelle découlant de la faillite de l’inhibition de l’activité corticale. Le réseau neuronal altéré réalise des inférences correctes tant qu’il s’appuie sur des données fiables. En revanche, il est instable et sensible à l’incertitude. Ce modèle génératif rend compte de l’histoire naturelle et de la diversité des symptômes de la schizophrénie. Conclusion. Bien que l’hypothèse du cerveau bayésien doive encore faire la preuve de son utilité clinique, sa puissante heuristique et sa capacité à intégrer divers champs de connaissances laissent présager l’émergence d’une psychiatrie résolument scientifique.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Jardri, Renaud

AUTEUR

  • Van den Bulke, Arthur
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