Titre original :

Accompagner les journalistes vers un traitement médiatique plus responsable du suicide : le rôle des psychiatres

Mots-clés en français :
  • Suicide
  • media
  • Papageno
  • Werther
  • journaliste
  • psychiatre
  • prévention

  • Suicide
  • Suicide -- Prévention
  • Journalistes
  • Psychiatres
  • Suicide
  • Tentative de suicide
  • Journalisme
  • Mass-médias
  • Psychiatrie
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Psychiatrie
  • Identifiant : 2016LIL2M386
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 20/10/2016

Résumé en langue originale

Le suicide représente pour la Santé Publique un problème majeur et un enjeu de prévention sans cesse actualisé. Dans le même temps, il constitue un sujet privilégié pour les media qui s’y intéressent en tant que fait social légitime à relayer auprès du grand public. Or, couvrir un fait suicidaire n’est pas anodin. Après plus de 50 ans de recherche dédiée, l’influence du traitement médiatique du suicide sur la morbi-­mortalité suicidaire peut être considérée comme établie. Par l’effet Werther (EW), le nombre de suicides augmente après chaque publication d’un fait suicidaire, suggérant un phénomène d’imitation chez les personnes plus vulnérables. Au contraire l’effet Papageno (EP) associe un effet de prévention à certaines caractéristiques du traitement médiatique. Aussi, les media occupent une place de choix dans les stratégies préventives mondiales et nationales. Mais comment s’articulent les champs sanitaires et médiatiques ? Nous postulons que le psychiatre, fréquemment convoqué en tant qu’expert sur la problématique suicidaire, pourrait jouer le rôle de pivot entre ces deux champs. Ainsi, l’objectif de ce travail est de définir les opportunités, les obstacles et les perspectives d’un engagement du psychiatre dans l’accompagnement du journaliste vers une couverture plus sûre du suicide. Pour étayer le message des professionnels de la prévention, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a publié en 2008 des recommandations destinées aux professionnels des media pour les aider à limiter l’EW et favoriser l’EP. Mais les études suggèrent que leur mise en application nécessite un travail préalable de diffusion et surtout de sensibilisation auprès des journalistes. Le psychiatre serait tout indiqué pour camper ce rôle de « sensibilisateur », chaque interview représentant une occasion d’éveiller le journaliste aux possibles conséquences de son travail, et surtout de l’inviter à recourir aux guidelines de l’OMS. Mais celui-­ci est-­il favorable à ce travail de collaboration ? Et quelles sont ses aptitudes dans cet exercice ? L’absence de données de la littérature à ce sujet nous a incité à réaliser une étude auprès de 21 psychiatres afin de mesurer la pertinence de leur réponse aux journalistes en vue d’un traitement médiatique plus responsable du suicide. Les résultats montrent une attitude de défiance des psychiatres vis à vis des journalistes et une faible propension des premiers à mener les seconds vers un traitement plus sûr du suicide. Ils traduisent des points de divergences dans les cultures, éthiques et déontologies professionnelles qu’il s’agit de dépasser, notamment par des actions de prévention. Le programme national Papageno en propose plusieurs et d’autres pistes sont encore à explorer.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Notredame, Charles-Edouard

AUTEUR

  • Legrand, Claire
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