• Langue : Français
• Discipline : Médecine du travail
• Identifiant : 2017LIL2M007
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 06/01/2017

Résumé en langue originale

Contexte La dépendance au cannabis est responsable d’une désinsertion sociale connue. Des consommateurs travaillent cependant. Peu d’études portent sur les conséquences des consommations sur le travail. Le but de notre étude est de rechercher les répercussions des consommations de cannabis, chez les personnes dépendantes, sur le travail lui-même. Méthode : Il s’agit d’une étude épidémiologique observationnelle descriptive multicentrique dont le recueil d’informations s’est effectué entre le 1er janvier 2014 et le 1er janvier 2015 par les patients se présentant en CSAPA (centres de soins, d’accompagnement et de prévention en addictologie) concernant une consommation de cannabis. La majorité du recueil s’est effectuée grâce un auto-questionnaire composé de deux parties. La première s’intéressait à la consommation du produit en lui-même, ainsi qu’aux habitudes de consommation et de mésusage des autres substances psychoactives. La seconde partie portait sur l’aspect professionnel et sur les retentissements sur cet aspect de la consommation de cannabis. Ce recueil était complété d’un questionnaire standardisé d’évaluation du niveau de dépendance ALAC et d’un questionnaire d’informations médico-sociales rempli par le personnel soignant des CSAPA. Les associations de variables ont été réalisées grâce à un test de comparaison de moyen non paramétrique de Spearman. Le seuil de significativité retenu était de 0,05. Résultats : Au total, 64 questionnaires ont été recueillis dont 39 répondaient à nos critères d’inclusion. L’âge moyen était de 28 ans et les patients étaient majoritairement masculins. La majorité des patients (66,6%) était insérée sur le plan professionnel. Le score ALAC de dépendance moyen était de 6,7/11.Vingt-et-un patients (53,8%) ont rencontré des difficultés professionnelles en lien avec leur consommation. Trente-quatre patients (87%) ont signalé avoir consommé avant la prise de poste et trente (77%) durant les heures de travail. Il a été retrouvé un lien significatif entre le score ALAC et les difficultés professionnelles rapportées. Conclusion : Lors des visites en santé travail, la consommation de cannabis devrait être systématiquement recherchée. Chez les salariés consommateurs, un test d’ALAC et la recherche de difficultés professionnelles devraient être plus systématisés. Cela pourrait servir de point de départ à une intervention brève telle que recommandée par la Société Française d’Alcoologie.

Résumé traduit

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