Titre original :

Impact de l’étendue de la gastrectomie pour cancer sur la mortalité post-opératoire : étude en population

Mots-clés en français :
  • Cancer de l’estomac
  • gastrectomie partielle
  • gastrectomie totale
  • chirurgie
  • mortalité post-opératoire

  • Estomac
  • Gastrectomie
  • Estomac
  • Tumeurs de l'estomac
  • Gastrectomie
  • Procédures de chirurgie digestive
  • Étude comparative
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Chirurgie générale
  • Identifiant : 2016LIL2M451
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 08/12/2016

Résumé en langue originale

Contexte : La gastrectomie partielle (GP) et la gastrectomie totale (GT) sont deux procédures chirurgicales réalisables pour les tumeurs de l’antre et du corps de l’estomac. En faveur de la GP, la littérature rapporte une moindre morbi-mortalité, de meilleurs résultats fonctionnels et une survie à long-terme équivalente. Mais les données de la littérature comparant la morbi-mortalité de la GP et la GT sont anciennes et issues de population de faible effectif. Méthodes : Tous les patients opérés d’une gastrectomie pour cancer en France entre 2010 et 2012 ont été inclus dans notre étude (n=7909) et répartis en deux groupes : GP (n=3798) et GT (n=4111). Les données ont été extraites à partir du Programme de Médicalisation des Systèmes d’Information (PMSI). L’impact de la GP et de la GT sur la mortalité post-opératoire à 30 et 90 jours a été étudié en analyse multivariée et après appariement par score de propension pour compenser les différences des caractéristiques démographiques et pré-thérapeutiques entre les deux groupes. Les facteurs prédictifs de mortalité ont été identifiés en analyse uni et multivariée. Résultats : Dans la population globale, les patients du groupe GT étaient plus jeunes, de score de Charlson moins élevé et plus dénutris. L’administration d’un traitement néo-adjuvant et la prise en charge dans un centre de fort volume étaient plus fréquents. La mortalité à 30 jours était de 4,6% (4,8% dans le groupe GP vs. 4,5% dans le groupe GT, p=0,471) et à 90 jours de 8,7% (9,1% dans le groupe GP vs. 8,2% dans le groupe GT, p=0,172). Après appariement, la mortalité était plus élevée dans le groupe GT à 30 jours (5,2% vs. 4,2% dans le groupe GP, p=0,047) et à 90 jours (9,5% vs. 7,9% dans le groupe GP, p=0,20). Les différences absolues de taux de mortalité à 30 et 90 jours étaient respectivement de 1% et 1,6% soit une augmentation du risque de 20% et 25%. En analyse multivariée, la GT était indépendamment associée à une surmortalité à 30 jours (OR 1,25, IC 95% [1,01-1,56], p=0,042) et à 90 jours (OR 1,20, IC 95% [1,02-1,42], p=0,029). Les autres facteurs indépendants associés étaient l’âge ³ 60 ans, le score de Charlson ³ 1, la chirurgie en urgence, l’absence de chimiothérapie néo-adjuvante et le faible volume annuel du centre. Conclusion : La GT est associée à une surmortalité post-opératoire à 30 et 90 jours en comparaison à la GP mais avec des différences très inférieures à celles attendues remettant en question leur pertinence clinique.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Gandon, Anne

AUTEUR

  • Schipman-Horckmans, Camille
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