Titre original :

Troubles de la familiarité et schizophrénie : impact sur les comportements violents

Mots-clés en français :
  • Troubles de la familiarité
  • schizophrénie
  • comportements violents

  • Schizophrénie
  • Schizophrènes
  • Sosies, Illusion des
  • Violence
  • Schizophrénie
  • Syndrome de Capgras
  • Violence
  • Facteurs de risque
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Psychiatrie
  • Identifiant : 2016LIL2M440
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 02/12/2016

Résumé en langue originale

Les troubles de la familiarité constituent des phénomènes physiopathologiques dans lesquels un patient identifie de façon erronée des personnes familières, des objets ou lui-même. Les mécanismes de ces troubles sont délirants, car ils ne sont pas corrigés par l’expérience de raison. Pathologies complexes et rares, les troubles de la familiarité ne sont que très peu étudiés scientifiquement à l’heure actuelle. Le trouble mental le plus fréquemment associée à cette symptomatologie est la schizophrénie. L’interprétation des troubles de la familiarité a été fondée dans un premier temps sur un modèle psychodynamique, puis dans un deuxième temps à partir de travaux de neuropsychologie. Les troubles de la familiarité toucheraient 4% des patients souffrant de troubles mentaux, et plus particulièrement les patients atteints de schizophrénie. Les comportements violents des patients schizophrènes et en particulier l’homicide, suscitent un bon nombre de réactions de la part des psychiatres, des experts mais également de l’opinion publique. La difficulté de l’évaluation du risque de violence réside dans le fait que les passages à l’acte agressifs des patients schizophrènes sont la résultante d’événements multifactoriels. La conception d’instruments d’évaluation du risque de violence et l’identification de facteurs de risque constituent quelques éléments de réponses apportés par la communauté scientifique concernant l’évaluation de la dangerosité des patients schizophrènes. Dans le but d’identifier plus précisément les situations à risque de passage à l’acte violent, différents auteurs ont établi des classifications en sous-groupes de patients schizophrènes violents, sur la base de données cliniques et épidémiologiques. La distinction fondamentale est la présence ou l’absence d’un trouble de la personnalité antisociale associé à la schizophrénie. La présence de cette comorbidité augmenterait significativement le risque de passage à l’acte violent. Les patients présentant un trouble de la familiarité pourraient constituer un sous-groupe spécifique de patients atteints de troubles mentaux. Néanmoins, aucune étude n’a examiné l’éventuel lien entre les troubles de la familiarité et la sévérité de la maladie mentale. Or, la majorité des patients atteints de troubles de la familiarité semblent résistants aux traitements neuroleptiques habituellement proposés dans la schizophrénie. Probablement sous diagnostiqués, les troubles de la familiarité pourraient cependant constituer une variable de risque indépendante et pourraient être intégrés dans l’évaluation de la dangerosité d’un patient. A ce jour, le lien entre les troubles de la familiarité, la schizophrénie et les comportements violents n’a que très peu été examiné. L’absence d’outils standardisés pour le diagnostic de trouble de la familiarité y contribue fortement. Les perspectives de recherches sont nombreuses et les études actuelles sont à poursuivre, afin d’améliorer la compréhension du lien entre les comportements violents et les troubles de la familiarité associés à la schizophrénie.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Horn, Mathilde

AUTEUR

  • Gangloff, Laura
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