• Langue : Français
• Discipline : Médecine générale
• Identifiant : 2016LIL2M260
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 15/09/2016

Résumé en langue originale

Contexte : On retrouve peu de données dans la littérature scientifique sur la prévalence de la dénutrition des personnes âgées vivant à leur domicile. La HAS l'estime entre 4 et 10%, mais ces chiffres se basent sur des études datant de plus de 20 ans. Avec le vieillissement de la population et la mise en place de mesures de lutte contre la dénutrition, on peut s'interroger quant à son importance actuelle. Méthode : Une enquête de prévalence a été réalisée dans le Cambrésis. Les médecins généralistes y exerçant ont été contactés de mars 2015 à janvier 2016. Ils devaient recruter des personnes âgées de plus de 70 ans vivant à leur domicile. Le recrutement se faisait sur une période de deux à trois jours consécutifs lors des consultations et des visites. Ces personnes ont ensuite été interrogées et examinées à leur domicile de juillet 2015 à février 2016. Les critères de dénutrition recueillis étaient ceux recommandés par la HAS : l'IMC, le pourcentage de perte de poids à 1 mois et à 6 mois, le questionnaire MNA et l'albuminémie. Résultats : Sur les 131 médecins inclus, 36 ont participé à l'étude. Ils ont recruté 203 personnes âgées, dont 196 ont été incluses. Selon l'ensemble des critères, la prévalence s'élevait à 11,22% (IC à 95% = 7,59 à 15,91%). La dénutrition s'élevait à 8,67% selon l'IMC, 2,06% selon la perte de poids, 2,55% selon le MNA, et 5,72% selon l'albuminémie. Il existait trop de données manquantes concernant l'albuminémie pour pouvoir interpréter ce résultat. Conclusion : Il est difficile de comparer ces résultats aux autres travaux retrouvés dans la littérature, qui ont étudié des populations différentes avec d'autres critères de dénutrition. Néanmoins d'après cette étude, la prévalence de la dénutrition chez les personnes âgées vivant à leur domicile paraît stagner. On peut considérer cela comme positif, sachant que le nombre de personnes fragiles augmente, et que le dépistage de la dénutrition a été amélioré avec l'utilisation de nouveaux critères. Il faut toutefois poursuivre les efforts dans le dépistage et la prise en charge de la dénutrition.

Résumé traduit

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