• Langue : Français
• Discipline : Médecine. Psychiatrie
• Identifiant : 2016LIL2M371
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 18/10/2016

Résumé en langue originale

En 1967, le Professeur Jean Bernard désigne une symptomatologie caractérisée par une anémie ferriprive consécutive à des saignements auto-provoqués et dissimulés par la dénomination de syndrome de Lasthénie de Ferjol. Ce faisant, il emprunte le nom d’une héroïne tirée d’une nouvelle de Barbey d’Aurevilly, auteur normand du XIXème siècle, qui lui-même déjà s’inspirait d’une pathologie historique intitulée chlorose. Cette énigmatique maladie, qui a traversé l’histoire de la médecine, touchait essentiellement les jeunes femmes et se manifestait par un dépérissement progressif dont l’origine organique restait généralement méconnue. En choisissant cette dénomination littéraire pour un syndrome psychiatrique, le Professeur Jean Bernard a réalisé un pont manifeste entre médecine, psychiatrie et littérature. Eminent hématologue, et médecin humaniste, il a su reconnaître derrière le masque somatique de ces patientes anémiques, des éléments de personnalité qui l’ont conduit à suspecter une pathologie psychiatrique sous-jacente, illustrant par ce moyen la complémentarité de ces différents savoirs. Traditionnellement enseignées en Médecine, les Humanités, avaient pour vocation de construire un savoir élargi, indispensable à une pratique clinique de qualité et à une réflexion éthique éclairée. Partant de l’étude de la chlorose afin d’inscrire la psychiatrie dans la tradition médicale et présentant un cas actuel de Lasthénie de Ferjol, ce travail aura pour but d’illustrer comment médecine, psychiatrie et littérature se rejoignent et de montrer en quoi une culture solide et étendue peut contribuer à enrichir le médecin et sa pratique.

Résumé traduit

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