• Langue : Français
• Discipline : Médecine physique et réadaptation
• Identifiant : 2016LIL2M338
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 10/10/2016

Résumé en langue originale

Contexte : La négligence spatiale est une conséquence fréquente d’une lésion cérébrale, en particulier suite à un accident vasculaire cérébral. Les manifestations de ce trouble sont variées et peuvent s’exprimer en particulier dans l’espace corporel (négligence corporelle ou personnelle), participant aux limitations d’activité des patients. Les moyens d’évaluation de la négligence corporelle sont peu nombreux, manquent de caractère écologique ou se concentrent essentiellement sur la sphère du visage. Méthode : L’échelle d’évaluation écologique de la négligence corporelle comprend 7 items permettant l’évaluation en situation écologique de la négligence corporelle au niveau du visage (4 items) ainsi que du tronc et des membres (3 items). Cette étude avait pour but de débuter sa validation auprès de patients cérébrolésés (reproductibilité, validité contre critère, validité du construit, cohérence interne, faisabilité pratique) et d’en dresser une première norme. Résultats : Cinquante-cinq patients (27 négligents et 28 non négligents) et 30 sujets contrôles ont été inclus. Les patients étaient considérés comme négligents s’ils présentaient des signes de négligence corporelle (Fluff Test et Comb and Razor Test) et/ou de négligence péripersonnelle (test des cloches, test de bissection de la BEN) et/ou de négligence comportementale (échelle Catherine Bergego). La faisabilité pratique de l’échelle était satisfaisante. La reproductibilité intra-examinateur du score total de l’échelle était bonne (ICC=0,898), excellente en inter-examinateur (ICC=0,917), celle des items de l’échelle était modérée à bonne (0,51<κ<0,76) sauf pour un item. La validité du score total contre le Fluff et le Comb and Razor (validité contre critère) était bonne (respectivement p<10−4 et p<0,05). La cotation de l’échelle était indépendante de l’âge, du sexe et du niveau d’éducation, ainsi que du délai post-lésionnel chez les patients. Les liens entre la négligence corporelle et les autres modalités de négligence paraissaient équivoques. La cohérence interne était acceptable (α de Cronbach=0,63). L’analyse des corrélats anatomo-cliniques s’est avérée limitée. Conclusion : L’échelle EENC permet une évaluation pseudo-écologique de la négligence corporelle sur l’ensemble de l’hémicorps. Elle dispose de bonnes qualités psychométriques (reproductibilité, validité contre critère, validité du construit). De futurs travaux restent nécessaires pour poursuivre et affiner sa validation.

Résumé traduit

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