• Langue : Français
• Discipline : Médecine. Radiodiagnostic et imagerie médicale
• Identifiant : 2016LIL2M276
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 21/09/2016

Résumé en langue originale

Contexte : Les pathologies pouvant être responsables de lésions osseuses costales sont très nombreuses. L’analyse des côtes est donc indispensable dans de multiples indications de scanner thoracique. Les traumatismes sont fréquemment associés à des fractures de côtes, qui sont responsables d’une morbi-mortalité élevée. Cependant, l’analyse des côtes en scanner est fastidieuse, en raison de leur anatomie. L’objectif de notre étude est d’évaluer les forces et limites d’un logiciel de post-traitement scanographique permettant une rectification des courbures costales. Méthode : Les acquisitions thoraciques de 110 patients ayant bénéficié d’un bodyscanner dans le cadre d’un polytraumatisme ont été analysées de façon spécifique pour la recherche de fractures de côte en utilisant : (a) les images en coupes axiales avec si besoin reconstructions multiplanaires (c’est-à-dire en lecture standard, Groupe 1) ; (b) les images des courbures costales rectifiées reconstruites par le logiciel CT Bone reading (Groupe 2), avec possibilité d’analyser les côtes selon leur grand axe et obtention de vues orthogonales (axiales, coronales et transversales) sur chaque zone suspecte de fracture. Résultats : Le logiciel permettait une reconstruction complète de l’ensemble des côtes chez 94 patients (85,5%), et incomplète chez 16 patients (14,5%). Le pourcentage de côtes mal reconstruites était de 1,5% (40 côtes sur 2640), principalement en rapport avec des épiphyses non fusionnées au niveau de l’arc postérieur (13/40), une hypoplasie de la côte (8/40) et des fractures vertébrales (6/40). Les sensibilités et spécificités pour la détection de fracture à l’aide du logiciel CT Bone reading, par patient, côte et arc costal étaient de 0,73 à 0,84 et de 0,99 à 1 respectivement. Au niveau des arcs costaux : (a) les erreurs d’interprétation des lecteurs étaient responsables de 67% (4/6) des faux positifs et 24% (20/84) des faux négatifs ; (b) des difficultés d’interprétation étaient rencontrées pour les fractures unicorticales ou les fractures situées aux extrémités des côtes (jonction chondrocostale et articulations postérieures). Le temps de lecture de l’examen était significativement réduit avec le groupe 2 (p<0,0001). Conclusion : La sensibilité de détection des fractures de côtes était bonne avec la lecture des images des courbures costales rectifiées. Certaines causes de difficultés d’interprétation sont toutefois à connaître afin d’utiliser au mieux ce logiciel de reconstruction.

Résumé traduit

...