• Langue : Français
• Discipline : Médecine générale
• Identifiant : 2016LIL2M427
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 17/11/2016

Résumé en langue originale

Contexte : Les demandes ambivalentes de la société actuelle vis-à-vis de la médecine, en attente de guérison, de prolongation de la vie, mais aussi de non acharnement, de mort rapide et douce amènent à s'interroger sur les enjeux d'une décision et annonce de limitation thérapeutique. Objectif : analyser le vécu des médecins confrontés à une décision et annonce de limitation thérapeutique. Méthode : analyse inductive de 11 entretiens compréhensifs réalisés auprès des médecins spécialistes du Centre Hospitalier de Béthune. Résultats : Pour les médecins, être confronté à une décision de limitation thérapeutique renvoie à la perspective de la mort, celle de son patient mais également à l'éventualité de sa propre mort et celle de ses proches. Ils sont alors soumis aux limites de la médecine curative. Même si certains, investissent leur rôle de soignant dans la poursuite des soins palliatifs. D'autres, au contraire, se voient démunis, face à un idéal de médecine faite pour guérir, marquant alors leur sentiment d'échec. L'annonce, reste un processus complexe, une épreuve, marquant une rupture dans la relation de soins. Confronté à un exercice particulièrement anxiogène, le médecin doit faire preuve de capacités d'adaptation, afin d'adapter au mieux son discours, révélant la singularité de chaque rencontre. Il est alors confronté à ces propres peurs et représentations de la maladie, où !a gestion des émotions est requise afin de transmettre un message cohérent, structuré et empreint d'empathie. Cette annonce impose une maîtrise de la communication, pour laquelle nombre de médecins se disent insuffisamment formés. Le modèle de décision partagée, soumis à une préparation du patient tout au long de sa maladie, semble, quand elle est possible, être source d'apaisement pour le médecin, garant d'une décision et annonce plus sereines. Conclusion . Alors que l'annonce d'une limitation constitue un acte thérapeutique en soi que le médecin se doit d'appréhender, il semble que le développement de la communication, la connaissance de soi et le partage des expériences soient vecteurs pour le médecin, d'une meilleure confiance en soi, lui permettant d'améliorer sa pratique.

Résumé traduit

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