• Langue : Français
• Discipline : Médecine interne
• Identifiant : 2016LIL2M405
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 28/10/2016

Résumé en langue originale

Contexte : Le test de marche de 6 minutes est utilisé pour évaluer la tolérance à l’effort des patients atteints de sclérodermie systémique (SSc), notamment en cas de complications cardiopulmonaires. Cependant, ce que reflète précisément la distance parcourue lors du test (DM6) reste débattu. Notre travail vise à déterminer les facteurs associés à la DM6 chez les patients atteints de SSc (objectif principal), avec un focus sur le sous-groupe atteint de pneumopathie interstitielle diffuse (PID) (objectif secondaire). Méthodes : Les patients de notre Centre de Référence étaient inclus dans cette étude transversale s’ils validaient les critères ACR/EULAR 2013 de la SSc. Les données, recueillies prospectivement, comprenaient les données cliniques, les résultats du test de marche de 6 minutes, les examens biologiques (notamment hémoglobine, CRP, Nt-pro-BNP, CPK), les épreuves fonctionnelles respiratoires (EFR), l’échocardiographie transthoracique (ETT) et les scores composites (EScSG-AI, Medsger, HAQ-DI). Les associations entre la DM6 et les différentes variables étaient étudiées par régression linéaire en analyse univariée puis multivariée. Résultats : La population globale comprenait 298 patients. L’analyse univariée retrouvait des associations fortes avec les paramètres cardiorespiratoires (notamment classe NYHA, Nt-pro- BNP, ETT et EFR), une association faible avec l’atteinte articulaire et pas d’association avec l’atteinte musculaire. En analyse multivariée, les paramètres indépendamment associés avec la DM6 étaient le sexe, l’âge, l’IMC, le tabagisme, la variation de fréquence cardiaque (ΔFC), la classe NYHA et la CRP. Une analyse de sensibilité incluant le score HAQ-DI montrait son association indépendante avec la DM6. Le sous-groupe PID-SSc comprenait 113 patients. L’analyse univariée retrouvait des associations fortes avec les paramètres cardiorespiratoires, mais pas d’association avec les paramètres musculosquelettiques. En analyse multivariée, les variables indépendamment associées à la DM6 étaient le sexe, l’âge, la ΔFC et la classe NYHA. En analyse de sensibilité incluant le score HAQ-DI, celui-ci était indépendamment associé à la DM6. Conclusion : Au cours de la SSc, la DM6 est fortement et indépendamment associée à la ΔFC (pouvant traduire une insuffisance chronotrope s’intégrant dans une dysautonomie) et aux évaluations subjectives de limitation fonctionnelle. En revanche, nous ne retrouvons pas de relation avec l’atteinte musculosquelettique.

Résumé traduit

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