La ciclosporine à 0,1% en collyre dans le Nord-Pas-de-Calais : modalités de prescription, indications et tolérance
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- Sécheresses oculaires
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- Collyres
- Syndromes de l'oeil sec
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- Solutions ophtalmiques
- Langue : Français
- Discipline : Médecine. Ophtalmologie
- Identifiant : 2016LIL2M398
- Type de thèse : Doctorat de médecine
- Date de soutenance : 25/10/2016
Résumé en langue originale
Contexte : La ciclosporine A (CsA) est un immunosuppresseur de la classe des inhibiteurs de la calcineurine. Son utilisation sous forme de collyre a débuté dans les années 1990, en prévention des rejets de greffe de cornée à haut risque. D’autres dosages ont été proposés pour le traitement de diverses affections inflammatoires de la surface oculaire. Elle est actuellement disponible en préparation hospitalière à des concentrations allant de 0,05 à 2%. La forme à 0,1% est la seule à avoir une AMM dans le traitement de la kératite sèche sévère chez l’adulte, ne s’améliorant pas malgré l’instillation de substituts lacrymaux. L’objectif de l’étude était d’analyser les caractéristiques de la prescription et la tolérance de la CsA topique à 0,1% dans le Nord Pas-de-Calais (NPDC). Méthode : Il s’agissait d’une étude observationnelle rétrospective recensant tous les patients ayant reçu de la CsA à 0,1% en collyre entre juin 2015 et juillet 2016 dans le NPDC. Le prescripteur (exerçant en centre hospitalier ou libéral), l’indication dans le cadre de l’AMM ou en dehors de celle-ci, et la tolérance du traitement étaient relevés. La durée du traitement, les causes d’arrêt ainsi que la présence d’un traitement corticoïde ont été consignées. Résultats : Vingt-et-une pharmacies hospitalières délivraient le produit. Concernant les 392 patients inclus, la moyenne d’âge était de 58 ans et le sexe ratio de 3 femmes pour 1 homme. Le temps moyen de traitement était de 6 mois et la moitié des prescriptions étaient faites en milieu libéral ; environ 30% d’entre elles étaient hors AMM. Les indications les plus fréquentes étaient les pathologies auto-immunes dont le syndrome de Gougerot- Sjögren, la blépharite, la rosacée, la GVH, les kérato-conjonctivites atopiques et les sécheresses idiopathiques. Le traitement était majoritairement bien toléré (90% des cas). Conclusion : La prescription de CsA à 0,1% est une pratique courante dans le traitement de la sécheresse oculaire à l’hôpital comme en ville. Elle se distingue des corticoïdes par sa bonne tolérance locale et ses rares effets secondaires aux concentrations usuelles. Concernant les autres indications, il n’existe pas de protocole standardisé ni d’AMM, mais l’efficacité de la CsA est suggérée dans la littérature et sa prescription est de plus en plus fréquente.
Résumé traduit
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- Directeur(s) de thèse : Labalette, Pierre
AUTEUR
- Nielloud, Lucie