Titre original :

Bilan des lésions ligamentaires et évaluation de leur potentiel de cicatrisation dans la luxation du coude postérolatérale simple : à propos de 25 cas

Mots-clés en français :
  • luxation du coude
  • lésion ligamentaire
  • cicatrisation ligamentaire
  • instabilité de coude
  • imagerie du coude

  • Coude
  • Ligaments
  • Ligaments
  • Coude
  • Coude
  • Luxations
  • Ligaments ronds
  • Diagnostic par imagerie
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Chirurgie générale
  • Identifiant : 2016LIL2M391
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 21/10/2016

Résumé en langue originale

Contexte : la luxation de coude, particulièrement traumatisante sur une articulation initialement très congruente, provoquerait d’importantes lésions ligamentaires, pouvant être responsables, à terme, d’instabilité de coude. Celles-ci n’ont néanmoins jamais été répertoriées de manière systématique. L’objectif principal de notre étude était de réaliser un bilan initial des lésions ligamentaires dans les suites des luxations postérolatérales simples de coude. Les objectifs secondaires étaient l’évaluation de la cicatrisation ligamentaire à 2 mois, la recherche d’une corrélation entre lésions ligamentaires et évolution clinique, et la recherche de facteurs prédictifs d’instabilité. Méthode : nous avons réalisé une étude prospective, épidémiologique, observationnelle, monocentrique. Nous avons inclus les patients ayant présenté une première luxation postérolatérale simple du coude entre Janvier 2015 et Mai 2016, sans fracture nécessitant un geste chirurgical ou un traitement orthopédique spécifique. Chaque patient bénéficiait d’une IRM 1,5 Tesla, considérée comme gold standard, et d’une échographie du coude traumatisé, le jour de la luxation et à deux mois de celle-ci. Nous nous sommes intéressés en particulier aux faisceaux antérieur et postérieur du ligament collatéral médial (LCM), ainsi qu’aux ligaments ulnaire et radial collatéraux latéraux (LUCL et LRCL). Toutes les IRM ont été interprétées par un même radiologue spécialisé en imagerie ostéoarticulaire. Chaque patient était revu en consultation à 1 semaine, 3 semaines, 2 mois et 4 mois pour examen clinique et calcul des scores Quick Disabilites of the Arm, Shoulder and Hand (QDASH) et Mayo Elbow Performance Score (MEPS). Chaque patient a aussi été contacté par téléphone en Octobre 2016. Nous avons recherché une corrélation entre cicatrisation ligamentaire et évaluation clinique en utilisant le test U de Mann Whitney. Nous recherchions enfin à 2 et 4 mois des signes cliniques en faveur d’une instabilité rotatoire postérolatérale de coude. Résultats : 25 patients ont été inclus dans l’étude, 17 hommes (68%) et 8 femmes (32%), avec un âge moyen de 38,4 ans. Quatre patients ont été perdus de vue avant la fin du suivi. Le bilan initial des lésions mettait en évidence des taux de ruptures ligamentaires à l’IRM de 70% et 54% pour, respectivement, les faisceaux antérieur et postérieur du LCM, et de 79% et 50% pour, respectivement, les LUCL et LRCL. Le taux de cicatrisation à 2 mois était particulièrement bas, allant de 18% pour le LUCL à 41% pour le faisceau antérieur du LCM. A 4 mois, on notait une limitation de : flexion de 10° (DS 14°), extension de 5° (DS 8°), supination de 2° (DS 5°). La pronation était complète. A 4 mois toujours, le QDASH était de 9 (DS 7), et on notait, selon le MEPS, 16 excellents résultats et 5 bons résultats. Les patients ont en moyenne repris une activité professionnelle a 47 jours, et le sport a été repris à presque 4 mois. Aucun corrélation n’a été notée entre la cicatrisation ligamentaire à l’IRM et l’évolution clinique. Aucune instabilité de coude n’a été diagnostiquée sur la période de suivi de 4 mois mais deux cas semblaient se démasquer à distance. Conclusion : la luxation de coude est particulièrement délabrante pour les plans ligamentaires, sans prédominance de ruptures au niveau médial ou latéral. Le faible tôt de cicatrisation à 2 mois peut être expliqué par la réalisation potentiellement trop précoce de l’IRM de contrôle. L’évolution clinique restait très satisfaisante mais retardée par rapport au traitement fonctionnel qui doit être désormais préféré dans notre pratique courante.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Guerre, Elvire

AUTEUR

  • Abehsera, Eric
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