Titre original :

Evolution de l’état de santé des étudiants en médecine de l’université Lille 2 entre MED-3 et MED-6 : étude de l’accès aux soins et de l’impact des études médicales sur la manière de se soigner

Mots-clés en français :
  • étudiant médecine
  • accessibilité des services de santé
  • santé
  • enseignement spécialisé en médecine
  • promotion de la santé

  • Étudiants en médecine
  • Étudiants -- Santé et hygiène
  • Analyse par cohorte
  • Étudiant médecine
  • État de santé
  • Études de cohortes
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine générale
  • Identifiant : 2016LIL2M385
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 20/10/2016

Résumé en langue originale

Contexte : L’état de santé et le rapport aux soins des étudiants en médecine évolue avec les années d’études et les stages hospitaliers. En 2012-2013, Leroy et Herlin ont analysé le comportement des étudiants en MED-3 de l’Université Lille 2. Cette nouvelle étude consistait à interroger la même cohorte devenue MED-6 et à connaître l’évolution de leur rapport aux soins. Méthode : L’étude concernait les 421 étudiants en MED-6 de Lille 2 (Faculté H. Warembourg), interrogés entre novembre 2015 et avril 2016 par un questionnaire anonyme, auto-administré en ligne sur Google Forms®. Résultats : 74% (312) étudiants ont participé à l’étude. Les étudiants déclarant être en bonne santé physique, mentale et sociale ont diminué de 84% (286) en MED-3 à 69% (213) en MED-6 (p = 3,7x10-6). L’impression de mauvaise santé mentale a augmenté de 8% (27) à 22% (67) (p = 4,5x10-7). Celle de mauvaise santé sociale a progressé de 3,8% (13) à 9,0% (28) (p = 0,0068). 91% (284) des MED-6 contre 73% (246) des MED-3 consultaient rarement (0 à 2 fois/an) leur médecin traitant (p = 4,4x10-9). Pour les spécialistes non généralistes, les consultations de gynécologie étaient en hausse de 52% (99) des étudiantes à 68% (109) (p = 0,0044). 54% (168) des MED-6 déclaraient avoir renoncé à des soins au cours des trois dernières années contre 37% (126) en MED-3 (p = 0,002). L’augmentation des renoncements était significative dans les soins dentaires (p = 0,027), l’ostéopathie (p = 0,011), les soins optiques (p = 0,007) et la sophrologie (p = 0,016). Le manque de temps était la première cause de renoncement (de 68% (85) en MED-3 à 80% (131) en MED-6 ; p = 0,043). Le manque de disponibilité des professionnels de santé de proximité était moins un problème [25% (32) en MED-3 contre 12% (20) en MED-6 ; p = 0,0027]. Les études médicales influençaient davantage la manière de se soigner en MED-6 (78% - 242) qu’en MED-3 (53% - 180) (p = 1,7x10-11). L’automédication augmentait de 31% (106) en MED-3 à 65% (204) en MED-6 (p = 1,8x10-21). Les prescriptions sans examen faites par leurs collègues ou seniors au cours des stages hospitaliers passaient de 0,6% (2) à 27% (84) (p = 8,2x 10-33). Il existait une forte pratique d’autoprescription chez les étudiants en MED-6 (20% - 63). Conclusion : La détérioration de l’état de santé en fin de deuxième cycle et le manque de temps ressenti par les étudiants appellent à une remise en question. Les rôles de la faculté et de la médecine du travail demandent à être mieux définis et étoffés.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Lefebvre, Jean-Marc

AUTEUR

  • Nathoo, Adarsh
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