Titre original :

La bronchopneumopathie chronique obstructive est-elle un facteur de risque de microinhalation chez le patient sous ventilation invasive en réanimation ?

Mots-clés en français :
  • Microinhalation
  • patient intubé
  • bronchopneumopathie chronique obstructive
  • réanimation

  • Bronchopneumopathies obstructives
  • Respiration artificielle
  • Poumon -- Maladies
  • Broncho-pneumopathie chronique obstructive
  • Pneumopathie infectieuse sous ventilation assistée
  • Facteurs de risque
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Anesthésie Réanimation
  • Identifiant : 2016LIL2M380
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 19/10/2016

Résumé en langue originale

Rationnel: La microinhalation gastrique et oropharyngée chez le patient intubé est fréquente en réanimation; elle joue un rôle essentiel dans la survenue des pneumopathies acquises sous ventilation mécanique (PAVM). Le patient avec bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) présente, à l’état basal, un risque important de microinhalation (reflux gastro-oesophagien, dyssynergie pharyngo-laryngée) qui est théoriquement majoré lors du recours à la ventilation invasive. L’objectif principal de cette étude est d’évaluer si la BPCO est un facteur de risque de microinhalation globale abondante (MIGA) chez le patient intubé et ventilé en réanimation. Matériel et méthodes: Ce travail collige les données de deux études interventionnelles prospectives multicentriques évaluant la microinhalation chez le patient intubé. Les données relatives à la BPCO ont été recueillies rétrospectivement afin de compléter les données préexistantes. La microinhalation gastrique et oropharyngée était diagnostiquée respectivement par les dosages quantitatifs de la pepsine et de l’amylase salivaire dans les aspirations trachéales. La MIGA était définie comme la présence à taux significatif de pepsine (>200 ng/mL) et/ou d’amylase (>1685 UI/L) dans plus de 30% des aspirations trachéales. La recherche des facteurs de risque indépendants de MIGA a nécessité une analyse univariée puis multivariée des variables collectées. Résultats: Sur les 448 patients de l’étude, 415 ont été analysés dont 95 patients avec BPCO. 360 patients (87%) présentaient une MIGA. Ni le diagnostic, ni la gravité spirométrique, ni les traitements spécifiques de la BPCO n’étaient retrouvés comme facteurs de risque de MIGA. En analyse univariée, l’âge, le diabète, un score de Glasgow bas, l’absence de recours aux amines vasopressives ou aux curares étaient identifiés comme facteurs de risque. Après analyse multivariée, l’âge élevé était retrouvé comme facteur de risque indépendant de MIGA (OR [IC 95%]=1,03 [1,01-1,05], p<0,001); un score de Glasgow élevé (OR [IC 95%]=0,93 [0,86-0,99], p=0,038) et l’administration de curares (OR [IC95%]=0,46 [0,23-0,90], p=0,02) étaient significativement associés à une moindre survenue de MIGA. La présence de MIGA n’était pas associée à une majoration de la durée de ventilation invasive, de la durée de séjour, du risque de PAVM ou d’une surmortalité. Conclusion: Cette étude n’a pas montré de risque accru de microinhalation chez le patient BPCO intubé, quel qu’en soit le stade.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Jaillette, Emmanuelle

AUTEUR

  • Degroote, Thècle
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