• Langue : Français
• Discipline : Médecine générale
• Identifiant : 2016LIL2M045
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 08/03/2016

Résumé en langue originale

Contexte : Plusieurs travaux ont suggéré une apparition plus précoce des pathologieo néoplasiques, notamment pulmonaires, dans la population carcérale par rapport à la population générale, mais aucun n'a été mené en France sur l'ensemble des cancers. Cette étude rétrospective lilloise, débutée initialement en parallèle d'un projet national similaire (Étude CARCAN), photographie des cancers traités à l'UHSI de Lille depuis son ouverture, vise à mettre en évidence d'éventuelles différences épidémiologiques entre les cancers diagnostiqués et pris en charge en milieu pénitentiaire et ceux de la population générale. Méthode : L'ensemble des patients pris en charge pour une pathologie néoplasique à l'UHSI de Lille entre le 25 octobre 2004 et !e 31 décembre 2015 ont été inclus. Les données de cette population étaient comparées à un croupe contrôle dont les individus étaient sélectionnés dans les services conventionnels du CHRU de Lille par randomisation et après appariement selon le sexe, l'année de découverte et le type de cancer. Résultats : 150 cas ont été inclus dans le groupe IJHSI, dont 96% étaient des hommes. 450 patients étaient inclus dans le groupe contrôle. L'âge moyen de découverte du cancer dans le groupe UHSI était de 51.75 ans ± 12.03. Il existait une différence significative en comparaison avec le groupe contrôle dont l'âge moyen était de 60.39 ans ± 12.48 (pO.OOOl). La population carcérale avait également une prévalence plus importante de tabagisme (94 % contre 61.8%, p<0.001), d'éthylisme chronique (49.3% contre 22.89%, p<0.001), et de consommation de stupéfiants (14% contre 0.44%, p<0.001). Les détenus présentaient plus de comorbidités (médiane du score de Charlson : 5 contre 3 dans le groupe contrôle, p<0.001). Les cancers étaient plus avancés au moment du diagnostic chez les détenus (Stade IV: 42% contre 32%, p<0.05 ; Stade I 14.67% contre 29.11%, p<0.001). La survie était comparable dans les deux groupes (p=0.319). Il existait un retard à la mise en traitement dans le groupe UHSI (délai médian 78 jours (El 32 - 148.5) contre 57 (El 32 - 93), p<0.01 ). Conclusion : Les patients détenus, hospitalisés de 2004 à 2015 à l'UHSI de Lille pour la prise en charge d'un cancer, présentent un âge de survenue de la maladie plus précoce, un stade à la découverte significativement plus avancé que les patients du groupe contrôle et une survie globale comparable. Des stratégies de prévention et de dépistage de cette population ciblée et à risque sont à envisager.

Résumé traduit

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